vendredi 22 octobre 2010 par Le Temps

A Gagnoa, il y avait de l'émotion, de la joie. La raison, le candidat de La majorité présidentielle, Laurent Gbagbo y était hier jeudi 21 octobre, dans le cadre de sa campagne pour la présidentielle.
Moussa Tiémoko, malade depuis deux mois, ne pensait pas pouvoir se rendre au stade Biaka Boda de Gagnoa pour voir et écouter le Président Laurent Gbagbo. Et pourtant, il s'y est rendu. Subitement guéri de son mal par l'ambiance, la joie des uns et l'émotion des autres relatives à l'évènement du jour, qui n'est autre que le meeting du candidat de La majorité présidentielle le 21 octobre 2010. Ce n'est pas vrai, c'est un phénomène qu'aucun individu ne saurait apprivoiser quelle que soit sa force. Vêtu d'un tee-shirt à l'effigie de Laurent Gbagbo avec sur la tête un chapeau braquant au front la belle image du candidat Président. A Gagnoa, c'était la fête. Partout, aussi bien dans les villages que les sous-préfectures environnantes, c'est la même ambiance. En groupe de 100, 1000 et 1500, ils dansent, ils chantent. Certains crient à l'honneur du chef de l'Etat, D'autres, tout simplement, laissent éclater leur joie. A la place Laurent Gbagbo, on voit, partout, des jeunes, tous vêtus de blanc, qui déambulent, d'autres, tenant en main des grelots chantant le nom de Gbagbo. Sur la rue principale qui relie Garahio à Babré, ce sont des va-et-vient des jeunes filles en petits groupes qui brandissent la flotte de Gbagbo. Ce jeudi 21 octobre 2010, à dix heures, alors que la cérémonie est prévue pour l'après-midi, la ville est déjà bondée de monde. Personne, ni dans les villages, ni dans les campements ne veut manquer la cérémonie d'investiture du chef du candidat de la Côte d'Ivoire. Et comme la voie principale de Gagnoa, la petite voie qui mène au stade Biaka Boda qui abrite la cérémonie est aussi bondée d'un monde, encore plus compact. C'est le même décor à Dioulabougou, dans le quartier de Sylla. Où depuis que la campagne présidentielle a été lancée, le visage politique de ce quartier a changé. Tout le monde est Gbagboïste. Et tout le monde, affirme Sylla Youssouf, ne votera personne d'autre que le Président Laurent Gbagbo. On est très heureux d'être ici au stade. Lorsque je vois tout ce monde qui se déplace pour lui, je ne pense pas qu'un autre candidat puisse gagner cette élection. Et un autre jeune, encore plus dynamique de révéler que partout où on parlera de Laurent Gbagbo, la jeunesse ivoirienne sera là pour la victoire. On a voulu écourter son mandat. On a voulu l'assassiner. On a même voulu remettre la gestion de la Côte d'Ivoire à l'Onu. C'est Gbagbo et son peuple qui se sont dressés contre les imposteurs. Aujourd'hui, parce qu'il y a la paix, ils sont sortis de nulle part pour prétendre gouverner ce pays qu'ils ont voulu vendre à vils prix. Ooobouh ! S'est-il exclamé, le visage badigeonné de kaolin, le torse nu et tenant en main, un petit drapeau à l'effigie de son candidat, Laurent Gbagbo. Devant le stade, le monde afflue de plus en plus, alors que déjà à 10 heures, l'esplanade du stade est noire de monde, dansant au son de la musique des Galliets. La multitude de bâches dressées ne suffit plus. Et Dano Djédjé, Directeur départemental de campagne du candidat Laurent Gbagbo de constater le résultat, la joie sur le visage, casqué à l'effigie de Laurent Gbagbo. C'est un engagement ferme que les populations du département de Gagnoa ont pris pour la victoire de Laurent Gbagbo. Avec ça, on ne dira pas que Gagnoa n'a pas voté son candidat. A l'intérieur comme à l'extérieur, la musique distillée par la sono anime les jeunes gens. La ville elle-même est aux couleurs du candidat Laurent Gbagbo. Vous voyez tout ce qui se passe. Tout le monde a pris le pari d'avancer avec Laurent Gbagbo. Avec ce qu'il entend faire pour la Côte d'Ivoire, il ne peut pas ne pas être réélu, avec tout son programme de gouvernement et tout le sacrifice qu'il a consenti pour l'avenir de la Côte d'Ivoire, il ne peut pas ne pas être réélu. Et chez nous à Gagnoa, le tour est déjà joué. Lâche Christophe Yéhiri, Directeur général adjoint du Port autonome d'Abidjan, visiblement heureux du déferlement humain qui consacre la prise d'otage de la cité du Fromager. Et Yohou Ewool d'ajouter que ce n'est pas la campagne que les populations de Gagnoa célèbrent, mais plutôt la victoire du 31 octobre. Les deux tribunes ont du mal à contenir le monde. La pelouse elle aussi a du mal à respirer l'air frais du vent. A 16 heures, pendant que la foule dansait au son de la musique, apparaît un long cortège. Le Président est là. Tout le dispositif de sécurité est mis à mal, tellement la foule, jusque-là respectueuse des dispositions, est devenue hystérique. Gbagbo Gbagbo Gbagbo. Scandait-elle le nom de celui qu'elle attendait depuis 6 heures du matin. Le Président, après un bain de foule, rejoint la chaise à lui reservée pour laisser se poursuivre le programme.

Simplice Zahui
(Envoyé spécial à Gagnoa)

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023