lundi 25 octobre 2010 par Le Nouveau Réveil

Le Premier ministre Charles Konan Banny a fait, hier, à sa résidence privée de Morofé (Yamoussoukro) le point de sa tournée dans le cadre de la campagne présidentielle dans l'Ouest montagneux et la région du Bafing. A cette occasion, il a fait remarquer que ces 2 régions sont attachées aux idéaux du Pdci-Rda. " J'ai parcouru la région du Bafing la semaine dernière et j'ai eu l'immense honneur de rencontrer des vrais gens qui, malgré les conditions difficiles, sont pleins d'espoir et qui croient en leur pays. La Côte d'Ivoire est un pays béni de Dieu. C'est la terre des hommes, une terre de rencontre, de convivialité. C'est un pays qui demeure hospitalier. Dans le cadre du parti, je suis allé dans une zone qui selon les politologues, était le bastion du Pdci mais qui a basculé. Je ne peux pas dire que c'est faux mais ce n'est pas vrai non plus. J'ai rencontré un peuple qui reste encore attaché aux idéaux du Pdci. La fidélité enfouie en eux avait besoin d'être réveillée. En nous voyant, ces populations ont repris confiance " a indiqué Charles Konan Banny. Il a également regretté le pillage actuel en ces termes. " J'ai constaté que la pauvreté a gagné un terrain formidable, que la pauvreté a envahi la Côte d'Ivoire. Au plan social, les infrastructures (l'école, dispensaires ou centres de santé) sont soit inexistantes ou en état de non fonctionnement () Par-dessus tout, j'ai constaté qu'il n'y a plus de route en Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire est devenue le pays plus sous-développé en infrastructure routière. Par 2 fois, nous avons parcouru 45 Km en 2 ou 3 heures Bref, le pays va mal. Sans infrastructures et les voies de communication sont fortement dégradées. Comment voulez-vous qu'on puisse parler de développement. Le développement s'est arrêté ces 10 dernières années " a constaté Charles Banny avant de s'indigner contre le pillage du pays. " J'ai observé que dans cette atmosphère de pauvreté, ici et là, les pillages des ressources forestières continuent. Les abattages clandestins, la déforestation sauvage, les tueries sauvages, des exportations non contrôlées. Tout ceci pour un ancien premier ministre et gouverneur de la Bceao est inacceptable et interpelle la conscience de tous les Ivoiriens. Je souhaite qu'au delà des luttes politiques pour l'exercice du pouvoir, les Ivoiriens se rendent compte que quelque part, leur pays est en train de leur échapper ou échapper à l'ordre républicain. Il faut que les Ivoiriens s'approprient ensemble leur pays et se mettent ensemble pour le reconstruire " a dit le premier ministre avant de prendre la route pour Agnibilékrou, toujours dans le cadre de la campagne.
François Becanthy
Envoyé spécial

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