lundi 25 octobre 2010 par Le Nouveau Réveil

Monsieur le Délégué départemental du PDCI.RDA de Séguéla,
Mesdames et Messieurs les élus,
Honorables membres des instances du PDCI-RDA,
Vénérables Chefs traditionnels et coutumiers,
Messieurs les Imams,
Vaillants Secrétaires généraux des sections du PDCI-RDA,
Intrépides Présidents des Comités de base du PDCI-RDA,
Madame la Présidente de l'Union des Femmes du PDCI-RDA, Coordination de Séguéla,
Monsieur le Président de la Jeunesse du PDCI-RDA, Coordination de Séguéla,
Mes chers frères et s?urs de Séguéla,
C'est toujours un plaisir pour moi de me retrouver dans cette coquette ville de Séguéla où je compte tant de collaborateurs dévoués et tant d'amis, une ville à laquelle nous rattachent tant de souvenirs de la période de lutte pour la liberté et l'indépendance.
Des noms célèbres de personnalités fortes qui ont marqué le devenir de notre pays remontent à la surface et je veux citer juste quelques noms qui me viennent à l'esprit, Gaoussou Soumahoro, Moussa Konet,Soumahoro Vassama, et tant d'autres. Avant de commencer cette brève allocution, je vous prie de vous tenir debout afin d'observer une minute de silence, à la mémoire de ces illustres disparus.

Frères et s?urs de Séguéla et du Worodougou,
Je veux vous remercier pour l'accueil chaleureux que vous me réservez ce matin, à moi-même et à la délégation de la direction du parti qui m'accompagne. Cette délégation, je dois le dire, aurait été plus forte si le temps et les conditions du transport que nous avons choisi pour venir vers vous l'avaient permis. Mais vous savez sans doute que le temps nous est compté et c'est la raison pour laquelle notre séjour, si prometteur chez vous, ne peut qu'être de courte durée. Dans cette période où plusieurs formations politiques sont en compétition pour la chasse aux voix, je suis heureux de la forte mobilisation de ce matin, si l'on sait qu'aujourd'hui, personne ne peut être obligé de prendre part à une rencontre, si telle n'est pas son intention. Merci donc, et du fond du c?ur, d'être venus si nombreux, pour écouter le message dont je suis porteur.
Je suis venu à vous ce matin pour vous dire que je suis candidat à l'élection présidentielle dont le premier tour va avoir lieu le 31 octobre 2010. Je suis venu en même temps solliciter vos suffrages. Je viens vous demander de voter pour moi.
Pourquoi moi, pourriez-vous être tentés de demander.
Je me suis déjà longuement expliqué sur cette question. Je vais juste me résumer pour vous.
A la suite du coup d'Etat injustifié du 24 décembre 1999, j'ai été écarté du pouvoir. Or ceux qui m'ont remplacé n'ont rien fait pour vous. Au contraire, ils ont enfoncé ce pays d'Houphouët- Boigny dans un trou profond , d'où il a de la difficulté à sortir. Depuis dix ans, rien ne va dans le pays et les nouveaux maîtres se sont évertués, non seulement à voler les ressources de l'Etat, mais plus, à tuer impunément, à déverser des déchets toxiques dont les effets sont des monstres qui naissent, sans compter ceux qui découvrent des maladies qui étaient ignorées jusqu'ici. Le pays est lui-même divisé en deux, alors qu'il était entier, lorsque je quittais le pouvoir. L'économie est par terre et les investisseurs ont tous fui le pays, craignant pour leur vie et leur argent. Les nouveaux maîtres sont de vils dictateurs qui ont géré ce pays, selon leur gré, puisque illégitimes eux-mêmes car n'ayant pas été élus, ils ne peuvent ou ne veulent appliquer que les lois qui les arrangent.
En un mot comme en mille, voici ce qu'est devenue la Côte d'Ivoire, notre beau pays, un pays respectable et respecté et qui est devenu aujourd'hui, la risée du monde entier. Il est vrai que des flatteurs en mal d'exotisme ont été importés en renfort pour conférer le titre de démocrate au refondateur en chef. Vous vous souvenez sans doute de cette fable de La fontaine qui nous rappelle que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute ! Quel est donc ce démocrate qui refuse depuis cinq ans d'organiser des élections dans son pays et qui ne décide de les organiser que lorsqu'il est sûr, pense-t-il , de pouvoir tricher . Devant cette situation catastrophique de notre pays, que fallait-il faire ? J'ai acquis, pendant ma vie publique, une expérience inégalée en Côte d'Ivoire. J'ai occupé tous les postes. Chef de service, ambassadeur auprès de la première puissance du monde, les Etats-Unis d'Amérique, ministre de l'Economie et des finances, maire, député, président de l'Assemblée nationale et Président de la République. En me présentant à l'élection du 31 octobre 2010, j'ai voulu répondre à l'appel du devoir, le devoir de ne pas laisser notre beau pays dans le trou où l'ont plongé les assoiffés de pouvoir qui ont instrumentalisé les militaires et qui , en fin de compte, après dix ans de gestion, ont montré leur incompétence partout et en tout.
C'est la raison essentielle pour laquelle je viens à vous ce matin. Je ne ferai qu'une promesse ; c'est celle de me mettre, ainsi que je l'ai dit aux femmes et aux jeunes, à la disposition de mon pays.
Mon bilan à la tête du ministère de l'Economie et des finances, le souvenir de ce que l'on a appelé alors le " miracle ivoirien " de même que mon bilan à la tête de l'Etat doivent vous inciter à voter pour moi. Ce que j'ai fait dans le passé, je peux le refaire encore.
Je compte donc sur vous, frères et s?urs du Worodougou. Votez pour moi, et surtout faites-le en respectant les consignes que vous ont données votre délégué et vos responsables politiques que sont les secrétaires généraux de section.
Dans une élection qui se veut démocratique, toutes les voix comptent. C'est la raison pour laquelle j'invite les secrétaires généraux de section en particulier de tout mettre en ?uvre pour que personne ne manque à l'appel.
C'est de la sorte qu'au soir du 31 octobre 2010, les portes du palais présidentiel s'ouvriront toutes grandes pour moi, pour vous, pour nous.
Merci encore pour votre accueil et je vous dis à bientôt au Palais.
Vive Séguéla,
Vive le PDCI-RDA.
Vive la Côte d'Ivoire.
Henri Konan Bédié

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