lundi 25 octobre 2010 par Le Patriote

Ils sont convaincus que les Ivoiriens ne sortiront pas de manière spontanée à un meeting de Laurent Gbagbo annoncé tambour battant. Les cris et autres agitations de leaders des jeunes patriotes dans les agoras et parlements ne portent plus et ne mobilisent plus grand monde. Que reste-t-il affaire ? Les organisateurs de meetings de la minorité présidentielle pour narguer le candidat du FPI et faire croire qu'il y a du beau monde n'hésitent pas à mettre à contribution les moyens de l'Etat. Face à la réticence et au désintérêt presque total des populations Ivoiriennes au meeting de campagne du candidat du FPI, des trentaines de car et d'autos-bus de la Société de transport Abidjanais (SOTRA) sont réquisitionnés pour convoyer toujours les mêmes têtes. Pire des badauds sont, souvent-fois, raflés par CeCOS, conduits manu militari sur des lieux de meeting. Tout comme les résidences universitaires sous ordre de la FESCI sont continuellement et habituellement curées et déversées pour faire du remplissage. Quand ce ne sont pas des billets de banque, en appât, qui sont distribués (1000FCFA pour un meeting dans le District d'Abidjan, 5000F CFA l'intérieur du pays) pour susciter l'envie chez certains. De Yopougon à Koumassi, de Divo à Lakota, le même monde pour relever le défi de la mobilisation. Pour un meeting hier à l'attention des populations de Koumassi, plus 25 bus de la SOTRA sont mis à contribution, non pas pour faire converger quelques résidents de Koumassi à la place Inch'Allah, mais plutôt transporter quelques inconditionnels militants du FPI de Yopougon, d'Azaguié, d'Alépé, des étudiants des résidences universitaires de Port-Bouet, Cocody et de la Riviéra. Pareil pour le meeting de Yopougon où des autobus sont dépêchés à l'intérieur du pays, Gagnoa, Mama, Daloa et Lakota pour faire le plein du Complexe sportif
de Yopougon. Cela ne fait l'ombre d'aucun doute, les observateurs de la campagne électorale de la Côte d'Ivoire l'auront compris. Le candidat du Front Polaire Ivoirien se promène avec ses électeurs. Là où des candidats comme Alassane Ouattara draine du monde, sinon crée de façon spontanée l'émeute à chacune sortie, l'on est obligé de colporter parfois mal en bon gré quelque caciques du FPI ou alors de façon manu militari d'innocentes personnes pour assister aux meetings du candidat de la minorité présidentielle. Reste à souhaiter que Gbagbo ne s'en rende pas compte de sitôt, sinon bonjour autres obstacles artificiels contre la tenue des élections le 31 octobre prochain.
Moussa Keita

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