lundi 25 octobre 2010 par Le Patriote

Les sept jours les plus longs. Dimanche prochain, 5.700.000 Ivoiriens seront appelés aux urnes. Ils devront avoir à choisir des 14 prétendants à l'élection présidentielle, lequel leur semble le plus apte à occuper le fauteuil pour les cinq prochaines années. Les Ivoiriens et l'ensemble de la communauté internationale qui les appuie dans les efforts de normalisation de la vie politique, croisent les doigts. A mesure qu'approche la date du 31 octobre, les espoirs grandissent. Mais, curieusement, le doute s'installe. Va-t-elle enfin avoir lieu, cette élection qui, depuis cinq ans, mobilise toutes les énergies aussi bien humaines que financières, aussi bien nationales qu'étrangères ? Quoiqu'il en soit, il ne faut pas laisser de place au doute : les élections doivent se tenir. C'est un impératif pour sauver ce pays. Car, toute décision de report de ce scrutin en l'état actuel des choses, ne pourrait que démobiliser la communauté nationale et déprogrammer la communauté internationale qui a déjà déployé depuis des semaines, toute une batterie pour l'observation et la sécurisation de la journée du 31 octobre. Laurent Gbagbo, désormais candidat à 100%, mais logiquement chef de l'Etat à 50%, a laissé planer le doute récemment sur sa volonté de se soumettre au vote de ses concitoyens.
Soulevant de faux arguments sur la distribution des cartes d'électeurs et la formation des scrutateurs, Laurent Gbagbo s'est confié au journal L'Express . Le chef de l'Etat se fait toujours passer pour le maître d'orchestre du processus comme si en l'état des choses, il pouvait décider d'arrêter la machine à sa guise. Les Ivoiriens ont pris goût de la campagne. Car, jamais depuis l'indépendance de ce pays, ils n'ont eu droit à un tel éventail de choix dans lequel, on retrouve tout à la fois. Femme, comédien, vendeur d'illusions, économiste chevronné, politicien démagogue, planteur, pasteur, homme d'affaires.
Ils ont adhéré massivement aux messages de paix et de concorde qui sont lancés par les religieux et les institutions (Primature et CEI). Reporter ce scrutin, sera leur arracher la possibilité d'un rêve qu'ils caressent depuis de longues années. Tout auteur ou complice de report du scrutin, sera considéré comme l'ennemi du peuple
Charles Sanga

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