lundi 25 octobre 2010 par Le Patriote

Etat des lieux, gestion et perspective de la filière café-cacao . C'est au tour de ce thème que la Rédaction de Africa 24 a convié Amadou Gon Coulibaly, ancien ministre de l'Agriculture représentant le candidat du Rdr, Alassane Ouattara, Alphonse Douati, ancien ministre de l'Agriculture représentant le candidat du Fpi, Kamanan Nguetta, représentant le candidat du Pdci et Christophe Douka, d'un syndicat de producteurs. Au cours de cette rencontre l'on a pu se rendre compte à nouveau que le prix de 1100 Fcfa le kilo du cacao annoncé par le président Laurent Gbagbo n'est pas effectif, car il s'agit d'un prix indicatif et non garanti. Le cacao est bradé à 400 Fcfa/kg ou 500 Fcfa/kg pour les chanceux, selon les intervenants. Ce qui est, à en croire Douka Christophe, ??démotivant''. Même si le ministre Douati a tenté de sauver la situation, il n'a pu démontrer le contraire. Se contentant de dire que ce prix est indicatif car ??nous sommes dans une phase de transition''. Toute chose qui a fait dire a Kamanan Nguetta en ce qui concerne l'état des lieux de la filière qu'elle ??est un sinistre pour les producteurs''. Il a justifié ce problème par la dissolution de la Caistab et l'absence de fonction opérationnelle due à la non-application des mesures d'accompagnement. Des sociétés autonomes ont été créées sous Gbagbo et cela a occasionné une cacophonie. Ces sociétés se marchaient sur les pieds , a souligné le représentant du Pdci. Pour Amadou Gon, c'est le Fpi qui est comptable de cette situation. La création de sociétés autonomes sont le fait du parti au pouvoir. Les textes régissant cette filière ont été préparés par le Fpi et signés par Laurent Gbagbo. En plus, l'argent affecté à la réserve de prudence, 64 milliards de Fcfa depuis 1999, a été utilisé à d'autres fins. Des mécanismes techniques d'accompagnement n'ont pas suivi la libéralisation. Tout cela a entraîné une baisse de la production, le manque de protection des paysans , a expliqué Amadou Gon Coulibaly. Selon lui, les difficultés inhérentes à la filière café-cacao sont bel et bien imputables au Fpi de Laurent Gbagbo qui n'a pas voulu de la dissolution du Frc (Fonds de régulation et de contrôle du café-cacao) en septembre 2004, comme il l'avait suggéré. Un comité rattaché à la présidence de la république pour la gestion de la filière café-cacao a également vu le jour. Pour les 300 milliards de Fcfa qui se sont volatilisés de la filière, le ministre Douati n'a pas pu donner d'explication. S'en remettant au procès des dirigeants de la filière. L'argent du cacao a toujours servi à construire la Côte d'Ivoire mais cela en fut autrement sous le Fpi. il y a eu depuis 2004, le transfert de la responsabilité de la gestion de la filière café-cacao, du ministère de l'Agriculture à la Présidence , a expliqué Gon Coulibaly. Aussi voit-il en Alassane Ouattara le remède approprié pour redonner le sourire aux producteurs. L'accent sera mis sur la prévisibilité des prix à travers un système de vente anticipée. C'est une vente de la production à terme qui garantit un prix rémunérateur aux producteurs. Alassane Ouattara a aussi prévu une baisse de la fiscalité dans ce secteur et une structure unique pour optimiser les revenus. La transformation du cacao et sa qualité ne seront pas occultées. En tout cas, quelque soit le l'évolution du cours international, au moins la moitié sera reversé au producteur. , a-t-il développé.
Jean Eric ADINGRA

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