lundi 25 octobre 2010 par Le Patriote

La campagne électorale est à sa deuxième semaine. La plupart des candidats ont atteint (ou devraient avoir atteint) leur vitesse de croisière quant à leur dialogue avec le peuple. A la vérité, l'on attendait du chef de l'Etat, à l'occasion de cette campagne, des idées novatrices. Des propositions qui tiendraient compte de la très longue et inutile crise qu'a connue le pays. Or, rien, absolument rien ne vient du candidat du FPI. Son discours n'a pas varié, sa stratégie non plus. Vindicatif il est, vindicatif il est resté. L'AMU et la décentralisation continuent d'occuper le haut du tableau dès qu'il accepte d'en dire un bout à la population ivoirienne dont il sollicite les suffrages. D'ailleurs, hier, il a envoyé le secrétaire général du Gouvernement à la télévision pour annoncer au public, les nouvelles collectivités locales dont il vient doter un pays qui sort d'une crise profonde. Pour le candidat du FPI, l'essentiel est surtout qu'il soit vu par les uns et les autres comme celui qui est le père de la décentralisation ivoirienne. Annonçant ses nouvelles sous-préfectures, communes et communes rurales, il dit répondre aux aspirations des populations. Il a oublié de dire les critères selon lesquels ces entités ont été créées. Il a dit qu'il ferait la décentralisation, il l'a faite. Au moins, il a un bilan sur papier. Mais quand on sait le cafouillage qui règne dans l'administration et les conflits de compétence engendrés par l'instauration politicienne des Conseils départementaux, il y a à craindre le pire avec la kyrielle de nouvelles collectivités qui viennent d'être annoncées.
Le discours électoral du candidat du FPI pèche surtout au niveau de sa consistance et de sa logique. Là où ses adversaires parlent de développement, des problèmes de survie des populations, lui arrive avec de vieux clichés : la lutte pour la souveraineté, l'indépendance vraie. Du verbiage, dirait l'autre. De la crise, il n'a retenu que son aspect martial. Il est celui qui a résisté. Mais à quoi ? C'est lui le courageux, oubliant qu'il partage aujourd'hui le pouvoir avec le chef de l'opposition armée. Il est le souverainiste qui fait intervenir des étrangers dans sa campagne. Sa campagne d'affichage n'impose aucune idée-force. Les messages varient d'une affiche à une autre, semant la confusion dans l'esprit du public. Quelqu'un disait que la campagne du chef de l'Etat est à l'image de ce qu'a été son règne. Une confusion totale, un concept désuet. DKB

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