lundi 25 octobre 2010 par Nord-Sud

Pendant que certains partisans jubilaient à la vue de Laurent Gbagbo, d'autres pleuraient de douleurs, samedi, vers 15h, au Stade Jesse Jackson de Yopougon. Ces malheureux pour qui la campagne a tourné court, ce jour-là, ont été victimes de la chute d'une partie du mur de l'enceinte qui recevait leur candidat à la l'élection présidentielle.

La forte mobilisation des militants de la majorité présidentielle, partis rencontrer leur candidat à l'élection présidentielle, Laurent Gbagbo, a été émaillée d'un grave incident, samedi, au Stade Jesse Jackson à Yopougon. Une poussée de foule a occasionné la chute d'un grand pan de la clôture et d'un battant du portail métallique, peu après 15 h. Conséquence : environ 80 blessés dont huit agents des forces de l'ordre et de sécurité, selon des sources hospitalières. De sources policières, le sergent de police Gohouri Henri a succombé à un bloc de béton qu'il a reçu sur le crâne. Des blessés civils dont la vie était hors de danger ont été conduits à l'hôpital militaire d'Abidjan (HMA).
Que s'est-il passé pour qu'on en arrive à ce drame ? Je distribuais de l'eau en sachet lorsque la matraque d'un policier qui repoussait la foule m'a atteint au visage. Dans la bousculade, je suis tombé et des gens ont marché sur moi. C'est comme ça que j'ai eu l'épaule déboîtée , a confié Guédé Kipré Donatien, 33 ans. Boli Koffi Casimir, 20 ans, a aussi une luxation. Il précise que c'est dès que le président de la République a fait son entrée dans le stade que la sécurité a voulu fermer le portail. Mais les jeunes qui sont restés derrière et qui voulaient entrer, se sont mis à pousser le portail. Parce que les policiers avaient fermé la petite entrée aussi. C'est en poussant que des briques ont commencé à tomber et une partie du mur s'est écroulée , a-t-il regretté. Zéga Emilie Mathieu, la trentaine révolue, enroulée dans le drapeau national ensanglanté, s'en est sortie avec des points de suture au crâne. Zéga Reine, sa s?ur, témoigne que le mur est tombé parce que les gens le poussaient . A la réalité, le stade, au mur vétuste, s'est avéré exigu pour le 2è rendez-vous de campagne électorale après celui d'octobre 2000 de Laurent Gbagbo avec ses partisans.

Il est bon de noter que des responsables du service médical de la présidence de la République et ceux de la mairie de Yopougon ont assisté les blessés depuis le stade jusqu'à l'hôpital. Quant aux parents, ils n'ont cessé d'affluer au HMA jusqu'à 21h, heure à laquelle l'équipe de reportage de Nord-Sud Quotidien a quitté les lieux.

Bidi Ignace

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