vendredi 19 novembre 2010 par Le Nouveau Réveil

L'espoir que suscite le candidat du Rhdp, Alassane Dramane Ouattara a atteint beaucoup de victimes de la refondation qui appellent désormais au sécours celui qui propose des solutions aux détresses des Ivoiriens. C'est dans cette dynamique que 2 millions de victimes des maisons de placement d'argent en Côte d'Ivoire ont rencontré, à leur demande, Alassane Ouattara, hier, à la Maison du Rhdp, à Cocody. Ces grugés du E-Business ou du trading étaient conduits par leur président, Sidibé Bakari. Après une brève intervention de Ahmed Bakayoko, idée de planter le décor et de définir le contexte de la rencontre, le porte-parole de l'association des souscripteurs de Côte d'Ivoire, Guéhi Dogba Priscas, est revenu sur ce qui s'est passé jusqu'à la perte totale de leur fortune engloutie dans les maisons de placement. C'est en 2001 que les 1ères maisons se sont implantées pour compter au finish, plus de 80. Les promesses mirobolantes d'intérêt " allant de 50 à 100% sur une période de 1 à 2 mois " vont amener à "placer", selon Guéhi Dogba, " près de 307 milliards, principal et intérêts y compris ". Ce sont " près de 2 millions d'Ivoiriens dont 26 mille agents des Forces de défense et de sécurité, tous grades confondus qui ont souscrit à ces placements d'argent ". Guéhi Dogba a fait entendre que ces " maisons ont été mises sur pied de façon régulière, en ce sens qu'elle payait des impôts à l'Etat de Côte d'Ivoire ". D'ailleurs, selon le porte-parole, c'est que le candidat sortant au nom de LMP, Laurent Gbagbo, " a appelé les Ivoiriens à se rendre sur le net. Car, selon lui, l'Internet serait source d'argent ". Tout allait pour le mieux jusqu'en mai 2006 où par un communiqué le gouvernement a traité ces maisons de placements, selon lui, de "banques volantes et demandé aux Ivoiriens de s'en méfier. " Le branle-bas que ce communiqué a créé a conduit certaines maisons " à mettre la clé sous le paillasson " quand d'autres banques s'installaient sans aucune mesure d'interdiction formelle de la part de l'Etat. Une de ces maisons ; notamment le "Nat-Sarl", selon Guéhi Dogba Priscas, appartiendrait à la première dame, Simone Gbagbo. Man?uvres d'intimidation, achat de conscience, débauchage, menace de la Fesci " bras séculier du pouvoir ", usage de la violence répressive (une répression, parfois, selon le porte-parole, à balles réelles) .ont contraint les différentes associations mises sur pied pour défendre les souscripteurs, de guerre lasse, à abdiquer. Toutes les démarches auprès des autorités politiques et judicaires n'ayant rien donné, les souscripteurs, selon le porte-parole, ont voulu associer le candidat du Rhdp, Alassane Dramane Ouattara " à leurs pleurs ". C'est ce que Guéhi Dagbo a voulu traduire lorsqu'il a dit à Alassane Ouattara: " Nous venons à travers cette rencontre, vous confier le destin de toute cette population qui n'attendait seulement qu'une oreille attentive soit accordée à son supplice ". Et d'ajouter : "Oui ! Président dit seulement un mot et nous serons guéris. Nous pouvons vous assurer que les Ivoiriens souscripteurs ne sont pas dupes, ils sauront comment vous remercier ". Après quoi, trois témoignages ont montré l'ampleur du drame que vivent les victimes. Alassane Dramane Ouattara s'est dit profondément peiné et outré que l'Etat ne puisse pas protéger les citoyens. Pour lui, " le problème de fonds, c'est la gestion de la Côte d'Ivoire. Depuis dix (10) ans, la Côte d'Ivoire n'est plus gérée. La justice ne fonctionne pas. On laisse n'importe qui faire n'importe quoi. Et on ne sait jamais qui est responsable. Quel est ce pays où il n'y a pas de responsable ? " s'est-il interrogé ? Pour lui, dans quelques semaines, le problème sera résolu : " Je m'engage à trouver des voies et moyens pour rembourser ce qui vous a été volé " a-t-il annoncé en ajoutant que " la situation actuelle du pays commande un changement ". De son avis, " il y a une responsabilité de l'Etat ". Pour lui, " les responsables seront poursuivis et la justice fera son travail " après un audit. Ce dossier de son avis, sera l'un des tout premiers de son mandat qui commence dès le lendemain du 28 novembre. Pour terminer, il a demandé aux Forces de défense et de sécurité de " ne pas céder aux intoxications "

François Konan



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