vendredi 19 novembre 2010 par Notre Voie

Les partisans d'Alassane Dramane Ouattara ont perdu le sommeil depuis qu'ils ont vu dans la ville une pub qui met les populations en garde contre les copies. Les faux. Attention aux contrefaçons, indique l'affiche. Et sur un fond rose, elle présente un gros point d'interrogation qui suscite des interrogations. Tout le monde cherche à savoir. De quoi s'agit-il ? Et, voilà ! Depuis hier, ils se sont dévoilés. Sans être désignés. Qui se sent morveux se mouche, dit-on. Par des articles qui puent la peur, la presse qui soutient le candidat Alassane Ouattara s'attaque à l'annonce. La dénonçant comme une copie. Mais une copie de quoi et de qui? Comment peut-on juger quelque chose qui n'est pas encore dévoilé ? Ils soutiennent que Gbagbo veut désormais se présenter comme le candidat qui est proche du peuple. Comme Ouattara et Bédié l'ont déjà fait. Si c'était le cas, alors Gbagbo serait revenu à sa vraie nature, celle du fils du peuple qui a toujours été dans le peuple. Beaucoup de communicateurs avaient d'ailleurs noté ce paradoxe du premier tour où on voyait Ouattara et Bédié connus pour être des monstres froids se présenter sur des affiches dans le public, alors que Gbagbo, que l'on sait chaleureux, faisait des affiches fortement personnalisées. Evidemment, les observateurs avertis ont bien compris que, pour Ouattara et Bédié, c'était du pur cinéma, puisque les affiches présentent une image qui contraste fortement avec leur vécu quotidien. Ce ne sont pas des hommes du peuple et ce n'est pas une campagne électorale qui va les transformer.

Laurent Gbagbo, lui, savait qu'il y aurait un second tour. Et il savait que ses adversaires tenteraient de l'imiter en se présentant en public. Il les a donc pris à contre-pied.

Ne jamais être là où l'adversaire t'attend, tel semble être la devise du candidat de la Majorité présidentielle. Apparemment, ça lui réussit bien. Puisque l'annonce de sa dernière campagne de publicité pour la dernière ligne droite prend complètement ses adversaires au dépourvu. L'original, c'est moi. Laissez les photocopies, répétait inlassablement Laurent Gbagbon

Augustin Kouyo
augustinkouyo@yahoo.fr

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023