lundi 22 novembre 2010 par Le Nouveau Réveil

Quand les journaux proches de l`opposition l`écrivaient, on les accusait de servir de véhicules à des rumeurs dangereuses qui risquaient d`embraser le pays ou d`attiser la haine ethnique ou tribale. Tagro, le ministre de l`Intérieur avait même menacé d`engager des poursuites contre les auteurs de ces articles de presse. Pour convaincre l`opinion que "Le Nouveau Réveil" et "Le Patriote" racontaient des histoires pour servir des causes électoralistes, des équipes de la télévision nationale ont été envoyées pour tenter de rétablir la vérité.
Le chef de l`Etat-candidat est lui-même monté au créneau pour déclarer qu`aucun baoulé n`a été agressé ou victime de représailles après le premier tour de la présidentielle en Côte d`Ivoire. Mais les faits sont têtus et tenaces. Le hasard a voulu que ce soit le quotidien pro-gouvernemental "Fraternité-Matin" qui vienne contredire Gbagbo et ses partisans. Sur deux pages (8 et 9) dans sa publication de samedi et dimanche derniers, "Fraternité Matin" raconte images et témoignages à l`appui, le calvaire vécu par les populations allogènes baoulé après le scrutin du 31 octobre. Des images de Azié Kouassi à Gagnoa, N`guessan Konan Gervais à Daloa, traduisent éloquemment la situation. Ceux qui ont donc décidé de cacher le soleil avec la main en ont pour leur frais. Car tout de même, il y a certaines choses qu`on ne peut cacher. Il y a des mensonges qu`on ne peut servir au peuple au nom d`intérêts bassement politiques. La question que l`on se pose, c`est de savoir si après ce travail, Gbagbo et Tagro vont mettre aux arrêts les journalistes de Frat-Mat qui ont osé faire mentir la République.

A.S.C

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