Eburnews - A une poignée de jours du second tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, des rumeurs fantaisistes tentent de mettre à mal la Commission électorale indépendante (CEI). Accusant son président Youssouf Bakayoko de rouler pour le candidat de La Majorité Présidentielle (LMP) Laurent Gbagbo, au point même d'épouser sa belle-mère et de recevoir de lui au surplus des milliards. Nous avons enquêté dans le sillage de Youssouf Bakayoko et obtenu la vérité.
Des informations sans fondements, reprises par un confrère, alimentent la chronique depuis la proclamation des résultats du premier tour des élections présidentielles en Cote d'Ivoire. Ces rumeurs affirment que le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) aurait reçu de fortes sommes d'argent de la part du candidat de La Majorité Présidentielle (LMP) Laurent Gbagbo, en vue de truquer les résultats en sa faveur. Les mêmes sources font état de l'existence d'un lien affectif très fort entre Youssouf Bakayoko et le président sortant. Au point que le premier serait arrivé à épouser la belle-mère du second (sic !).
L'affaire fait grands bruits et le Premier ministre Guillaume Soro a eu vent du dossier. Au cours d'un tête-à-tête entre Youssouf Bakayoko et Guillaume Soro, le dernier qui n'a pas la langue de bois, a lancé au visage du second : Il paraît que Gbagbo t'a acheté . La réplique du Président de la CEI n'a pas varié: "les gens racontent que Ggagbo m'a donné trois milliards, on parle même de sept
milliards maintenant. Que voulez- vous que je réponde ? Si c'est cela ma part de sacerdoce pour que la nation ivoirienne retrouve la paix, je m'incline. . En d'autres termes, ce sont des rumeurs sans fondements, comme c'est devenu la coutume en terre d'Eburnie.
Et Youssouf BAKAYOKO d'enchaîner, concernant un présumé mariage contracté ces derniers mois à la mosquée, avec la belle-mère du président Laurent Gbagbo : Je ne connais ni d'Eve ni d'Adan cette dame dont on parle, Ils ne me connaissent pas ces gens qui colportent de telles rumeurs.
Après en avoir rigolé avec le chef du gouvernement, Youssouf Bakayoko n'a pas caché son amertume face à ce qu'il qualifie de mensonges regrettables et a confié, selon nos sources : C'est tout de même méchant, de tels agissements portent gratuitement atteinte à l'honorabilité d'innocentes personnes. Il faut respecter l'honorabilité de cette dame et de sa famille et ne pas entreprendre
des actions qui pouraient avoir un impact sur sa famille. Qui accepterait qu'on diffame à tel point son épouse ou sa mère.
Les auteurs n'imaginent pas les effets collatéraux qu'ils peuvent engendrer, voilà ce qui est regrettable. Pour le reste, l'histoire nous départagera.
La vérité reconnue par les observateurs, notamment le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Côte d'Ivoire JY Choi, est que la Commission électorale indépendante a abattu un gros travail et offert à la Côte d'Ivoire un premier tour conforme aux normes internationales. Quelques
faiblesses mineures ont été relevées, que la CEI s'attelle à corriger au second tour de sorte à atteindre ce qui a toujours été son idéal : offrir aux Ivoiriens dans un climat apaisé, des élections transparentes et des résultats acceptables par tous.
Mais de là à en déduire que Youssouf Bakayoko aurait reçu de l'argent d'un candidat en vue de manipuler les résultats, c'est visiblement un raccourci dangereux quand on sait que l'homme qu'on tente de salir est la pierre angulaire du processus électoral. Discréditer l'arbitre électoral, c'est compromettre le scrutin dans son ensemble. En effet, il est utile de connaître le mode de publication des résultats, au cours de ce scrutin. Les résultats sont également détenus par la Cour constitutionnelle, qui donne les résultats définitifs de l'élection, ainsi que par l'ONU CI, et le Facilitateur.
Et ces résultats proviennent des urnes des bureaux de vote où est représenté chacun des
candidats. De sorte qu'il est difficile de falsifier les données, au profit de qui que ce soit.
Le tort de Youssouf BAKAYOKO, est certainement de faire l'unanimité autour de sa personne. Nous y reviendrons !
Blah Dély