lundi 22 novembre 2010 par Autre presse

Eburnews - 1er gaou n'est pas gaou a déjà dit le candidat Allassane Ouattarra faisant allusion à des pratiques frauduleuses qu'aurait utilisé son adversaire pour gagner au premier tour et qu'il ne serait plus prêt à accepter.

Espérons que cette vigilance aille au-delà des dangers exogènes, vite identifiés pour s'étendre aux erreurs internes, si ADO ne veut pas subir le même sort que son aîné BEDIE, victime d'un laxisme criant et l'amateurisme de son équipe de campagne.

En tout état de cause, si le RHDP doit gagner ces élections il lui faudra éviter de tremper dans les erreurs grossières qui ont fait tomber BEDIE et le PDCI-RDA, son plus grand allié.

En matière d'élections, reconnaissent tous les candidats, on n'est jamais sûr de rien avant les résultats des urnes. La victoire appartient au candidat le mieux affûté. Or le PDCI s'était vite installé dans un excès de confiance, là où les autres candidats affichaient prudence et rigueur. Le vieux Parti s'est contenté d'une balade de santé qu'il a abusivement nommé campagne. Son candidat trop populaire n'a plus trouvé utile de placarder les points stratégiques du pays de ses posters pour vendre son image, comme l'ont fait les candidats du RDR et de LMP, 1er et 2eme en marketing par l'image pour ce premier tour.

Cette campagne électorale approximative, le parti de Henri Konan BEDIE, l'a voulu ainsi et doit avoir le courage de l'assumer. Jamais auparavant, le PDCI n'a cautionné autant d'insuffisances et d'irrégularités en matière électorale. Des bureaux de vote sans représentants pour le compte du PDCI, une propagande sans support visuel, un boycott sans appel de la télévision nationale, l'absence injustifiée de comité électoral au sein du QG du candidat en vue de recueillir les PV des bureaux de vote, une équipe électorale atypique, à plusieurs têtes, etc. Autant de faiblesses parmi tant d'autres qui ont fini par installer le doute dans les esprits les plus irréductibles. Le jeu des rumeurs bien orchestré a éloigné tout le monde du but. Tout se passait comme si le Vieux parti avait tout perdu de ses réflexes
électoraux.

Dans ces conditions de cacophonie et d'extrême imprudence, comment prétendre occuper la première place du classement. Le PDCI et son candidat Henri Konan Bédié devraient assumer le mauvais résultat au premier tour de cette présidentielle, au lieu d'incriminer la Commission électorale indépendante qu'ils accusent d'avoir reporté les voix de Bédié sur celles de Laurent Gbagbo dans certaines circonscriptions électorales. On ne sait trop par quelle magie.

Le PDCI et son candidat pouvaient faire mieux s'ils n'avaient pas déclenché une guerre inutile contre le Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) dont les efforts sont palpables. Avec le rappel des enfants d'Houphouët autour de la campagne du Docteur Alassane Dramane Ouattara sous la direction du RHDP, il faut craindre que le virus PDCI ne contamine le candidat de la
dernière chance.

Edgar Kouassi

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