lundi 22 novembre 2010 par Le Patriote

On le vit ou on ne se le fait raconter qu'à demi. A la vérité, c'est inracontable. Ce qui s'est passé, samedi, au parc des sports de Treichville est franchement ineffable. Pas du tout découragés par le refus du stade Félix Houphouët-Boigny par le candidat Gbagbo, les militants du RHDP se sont appropriés Treichville dont le Parc des sports accueillait le meeting de lancement de la campagne de Alassane Ouattara. Pour une première, ceux-ci ont vraiment honoré les quatre leaders du RHDP Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara, Mabri Toikeuse et Anaky Kobenan. Comme sortis de terre, ils ont rempli le Parc qui était devenu du coup très exigu pour les contenir. Toutes les voies encadrant ce lieu dont le très grand Boulevard Valery Giscard d'Estaing débordaient de monde. Et cela dès avant midi. Ces dizaines de milliers de militants avaient commencé à prendre d'assaut le Parc tôt le matin. Ils sont venus à pied depuis Abobo ou Yopougon. Ils sont venus à bord de mini bus ou de bus Sotra sur les toits desquels d'autres ont pris de risque de se joncher. Peu d'Houphouëtistes voulait se faire raconter cet historique meeting en effet. Au grand bonheur des quatre leaders du RHDP. Mais aussi au grand risque de leur sécurité. Lorsque peu avant 15H ceux-ci arrivent par l'arrière du Parc, Il n'existait plus de main courante. La sécurité ne leur force qu'une piste qu'ils empruntent difficilement. Un bonheur, un enthousiasme indescriptible gagne la foule. Elle crie Ado solutions, RHDP solutions à se fendre la gorge. C'est fou ! La traversée est difficile. L'un des leaders eu été asthmatique qu'il aurait fléchi. N'empêche, accompagnés de leurs épouses (Dominique et Henriette Bomo notamment), des directeurs de campagne, d'autre collaborateurs et gardes de corps, ils tiennent à donner du respect au public en le saluant depuis le podium. Les journalistes n'ont plus de place. Les photographes et cameraman non plus. Tous se refugient sur le podium au côté des leaders et des artistes. Les preneurs d'images n'auront que des plans de profil. Sans se méfier, les leaders empruntent à nouveau un autre sentier que la sécurité leur fraie pour regagner leur loge. Ils ne sont qu'à un mètre du public. Entre-temps, sur le podium même des anonymes ne doivent leur salut qu'en s'y précipitant. Hamed Bakayoko, maître d'?uvre de la cérémonie n'a de choix que de s'impliquer. Il supplie les uns et les autres de descendre. Mais ces derniers ne savent pas où aller. La situation est pourtant alarmante. Le podium peut céder , ne cesse-t-il plaider. Et c'est réel. Il y avait trop de monde. Pas moins de quinze minutes pour trouver un accord. Le podium sera libéré à moitié. C'est dans cette atmosphère que les allocutions démarrent. Lorsque le tour de Alassane Ouattara arrive, le podium est tout aussi bourré. Il n'y prête même pas attention. Il fixe la foule : je suis Alassane Ouattara, je suis Allah N'guessan . Les dizaines de milliers de militants sont en délire. Il leur exprime sa gratitude. Vous démontrez par cette mobilisation que le RHDP est bel et bien majoritaire dans ce pays , les gratifie t-il. Quant il quitte le podium, il est accompagné par la même ferveur. En route pour sa résidence, il trouve plusieurs groupes qui regagnent également à pieds les leurs. Il baisse les vitres et leur fait un geste des mains. Sans doute pour un rendez-vous au Palais présidentiel.

KI

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023