mardi 23 novembre 2010 par Le Patriote

Elle n'a pas voulu cautionner la forfaiture. Présentée par les journaux bleus comme étant celle qui veut porter plainte contre le candidat du RHDP, qu'elle accuserait d'avoir utilisé abusivement son image dans ses affiches de campagne, Mlle Kokoua Charlene s'est rendue dans nos locaux, avec son bébé, pour démentir l'information. Elle a même saisi l'occasion pour affirmer toute son admiration pour le Dr Alassane Ouattara.

Le Patriote : Mlle Kokoua Charlene, vous figurez avec votre enfant dans les affiches de campagne du candidat du RHP. Mais, selon un confrère de la place, vous avez décidé de porter plainte contre Alassane Ouattara pour usage abusif de votre image. Est-ce vrai ?
Kokoua Charlene : je n'ai jamais dit que j'allais porter plainte contre mon président. Ce sont des manipulations.

LP : Comment avez-vous donc rencontré le journaliste qui vous prête ces propos ?
KC : Je n'ai pas rencontré de journaliste. C'est un tonton du quartier, je l'appelle tonton tout simplement par respect pour lui. Je ne connais même pas son nom. Il m'a vue un jour au quartier et m'a posé la question suivante : Mais toi, on te vois partout à Abidjan, tu es sur la photo avec ADO. Comment est-ce que tu le connais ? . Je lui ai répondu que je le connaissais grâce à un tonton qui s'appelle Dibi et sa femme. Je lui ai alors raconté les circonstances dans lesquelles j'ai rencontré ADO. Je lui ai dit que nous sommes allés chez le Président où nous avons passé un bon moment et que nous y avons fait des photos, après quoi nous avons reçu une somme. Il a répondu cette somme est peu. Et moi, j'ai lui rétorqué qu'en tout cas, cela nous avait arrangés et que tout compte fait, nos photos étaient belles et que j'en étais satisfaite. Il m'a demandé si j'avais encore les photos. Je lui ai répondu que je les avais dans ma chambre. Et nous nous sommes laissés.

LP : Mais et le journaliste ?
KC : Pendant qu'on parlait, il était avec des personnes. Moi je ne les connaissais pas. Il ne me les a pas présenté non plus. Pour moi, c'était ses amis. Je n'ai pas pensé qu'ils pouvaient être des journalistes. L'idée ne m'est jamais venue à l'esprit. Il ne m'a pas dit non plus que les questions qu'ils me posaient, c'était pour les mettre dans un journal. Il ne m'a rien dit de tout cela. Il avait un téléphone portable. Il a pris ma photo avec mon bébé que vous voyez dans le journal en question. Pour moi, c'était pour la mettre dans son téléphone. On s'est donc laissé et je suis rentrée à la maison.

LP : Et que s'est-il passé par la suite ?
KC : Le lendemain matin, grand était mon étonnement de me voir à la une des journaux avec mon enfant. On m'a prêté des propos selon lesquels mon mari m'avait chassé et que mes parents étaient fâchés avec moi, parce que j'avais posé avec le Dr Alassane Ouattara. Ce n'est pas du tout vrai. Tout ce qui a été dit est faux. ADO est mon président, c'est mon candidat, moi je suis RDR et je suis fière de l'être.

LP : Donc, vous voulez dire que tout ce qui est rapporté sur vous dans les journaux, n'est que de la pure manipulation ?
KC : Oui, tout est faux. Je le répète, je suis RDR. Et je voudrais dire à ces journalistes d'arrêter de m'exposer, d'arrêter de vouloir gâcher ma vie. Tout ceci me dérange et ne me plait pas du tout.

LP : Est-il vrai que pendant les échanges avec ce journaliste, vous avez dit qu'on vous avait promis 500000FCFA et que personne n'a reçu cette somme ?
KC : C'est absolument faux ! Je n'ai jamais dit cela. Il m'a seulement dit que ce qu'on m'a donné était peu. Je lui ai répondu que c'est ce que j'ai reçu et que j'étais très heureuse. Tout le reste est faux. C'est de la pure imagination. Si j'avais dit une chose pareille, je n'allais pas insister pour venir faire ce démenti dans votre journal.

LP : Avez-vous signez un contrat avec le service de communication du candidat Ouattara ?
KC : Non, nous n'avons pas signé de contrat.

LP : Alors, comment vous vous êtes alors retrouvée sur ces affiches ?
KC : Ce n'est pas aujourd'hui que je suis militante du RDR. Je vais à tous les meetings du RDR à Koumassi. Même lorsque j'étais enceinte, je partais au meeting sur la place Inch'Allah avec M DIbi et sa femme. Bien sûr, avec mon état, je ne pouvais pas aller loin, mais je partais quand même. Et lorsque j'ai accouché, Mme Dibi a pensé à moi. Elle m'a dit que le président doit prendre des photos avec des nourrices pour faire sa campagne. Et que comme je participais au meeting, malgré mon état, vu que j'ai accouché, je pouvais venir faire les photos. J'ai accepté. Nous sommes donc parties avec d'autres femmes chez le président. On était très heureuses. Tout s'est bien passé, il n'y a pas eu de problème. Le président nous a bien reçues, il est sans façon. Et il est très gentil.

LP : En prenant vos photos, que vous a dit l'équipe de communication et que vous a-t-elle proposé ?
KC : Elle ne nous a rien proposé. Elle nous a dit clairement que ces photos étaient prises dans le cadre de la campagne. C'était clair, on le savait et on était d'accord. Elle ne nous a pas promis 500 000FCFA. On l'a fait de notre propre gré. Le président a été gentil avec nous en payant notre transport.

LP : Donc vous confirmez que vous êtes militante du RDR ?
KC : Oui, tout a fait. J'ai voté le Dr Alassane Ouattara au premier tour et j'irai le voter encore au second tour.

LP : Avez-vous reçu des menaces du fait de ces photos ?
KC : Je n'ai reçu aucune menace. Mes parents étaient très heureux. Vous savez, ce n'est pas tout le monde qui a la chance de prendre des photos avec le Dr Alassane Ouattara. Moi, j'ai eu cette chance. Mes camarades m'envient au quartier. Ils me demandent comment j'ai fait pour voir le président. Les gens appellent ma maman pour dire qu'ils ont vu sa fille sur France 24, et que j'ai de la chance. Sinon, aucun de mes parents n'est fâché, personne de m'a menacé.

LP : Vous constatez donc que vous avez été diffamé. Que comptez-vous faire à l'endroit du journaliste qui vous a prêté de tels propos ?
KC : Si ces journalistes n'arrêtent pas de me mettre dans les journaux, je vais porter plainte contre eux. Car si quelque chose m'arrive, ces journalistes seront responsables. Qu'ils arrêtent de me prêter des propos que je n'ai pas tenus.

LP : Avez-vous rencontré le tonton qui vous a prêté de tels propos ?
KC : Non, je ne l'ai pas revu. Nous sommes allé plusieurs fois chez lui, sans le trouver.

LP : En tant que jeune, quel message pouvez-vous lancer à la jeunesse ivoirienne pour ce second tour de l'élection présidentielle ?
KC : Je demande aux jeunes de ma promotion de voter le candidat Alassane Ouattara. Surtout de ne pas écouter tout ce que les gens racontent, de ne pas se laisser embobiner par les mensonges. Le Dr Alassane Ouattara est un homme bien. Et je demande à tout ceux qui s'amusent à enlever mes photos de les remettre à leur place. J'ai l'impression que les gens ont enlevé mes photos sur les pancartes. Lorsque j'emprunte un wôrô-wôrô (taxi communal), je ne vois plus mes photos comme avant.

Réalisée par Y. Sangré,
coll Dao Maïmouna

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