mardi 7 décembre 2010 par Le Patriote

Je peux organiser l'élection présidentielle, puis la perdre. Le ciel ne me tombera pas sur la tête . Devinez qui a prononcé cette phrase ! Bien sûr, il s'agit de Laurent Koudou Gbagbo, élu dans des conditions calamiteuses en octobre 2000. Ce dernier a toujours déclaré, à qui voulait l'écouter, qu'il était le fils des élections. Pour ceux qui ne comprennent pas la langue de bois des politiciens, cela signifie qu'il est démocrate et souscrit pleinement à l'alternance au pouvoir régulée par des élections.

Or, depuis sa déconvenue électorale, le fils des élections ne veut pas céder le tablier et s'incruste dans le palais en faisant le paon au milieu de ses partisans inconditionnels. D'où certaines questions. Pourquoi le fils des élections s'obstine à ne pas reconnaîtra le verdict des urnes ? Est-ce vraiment le même Gbagbo Laurent ou est-ce son sosie ? Qu'est-ce qui motive son entêtement alors que la communauté nationale et internationale a déjà entériné la grande victoire d'Alassane Ouattara ? Y aurait-il un danger non visible qui l'oblige à s'accrocher, becs et ongles, au pouvoir ? Quelle est la nature de ce danger ?

Non, Monsieur Gbagbo, je ne te reconnais plus. Toutefois, j'ai ma petite idée sur ton refus suicidaire d'admettre l'évidence, d'accepter la sanction populaire.

N'es-tu pas otage des profiteurs de ton régime qui vocifèrent, nuit et jour, à la radio télévision des Mille collines ? Si je tombe, vous tombez, disais-tu, il y a quelques mois. Apparemment, le message est bien perçu par tous ceux qui se sont enrichis démesurément, par tous ceux qui ont commis des crimes économiques et perpétré des crimes odieux contre les citoyens sans défense. Ce sont ces individus qui te poussent à te dresser contre l'humanité toute entière. Ceux-là, savent qu'ils ont des comptes à rendre à la nation. C'est pourquoi ils te poussent au hara-kiri.

Ne les écoute pas le démocrate que tu prétends être, le ciel ne te tombera pas sur la tête.

Monsieur le candidat battu, accepte la main tendue de ton frère Alassane qui ne nourrit aucun dessein funeste pour toi. Redeviens le fils des élections et, comme ton aîné Henri Konan Bédié, reste parmi nous, dans ton pays où tu pourras être utile en ta qualité d'ancien président de la République. Ne provoque pas d'avantage le courroux du peuple dont le châtiment sera irrémédiable dans sa fureur. Sois sage et retrouve la raison, les ivoiriens t'en seront reconnaissants.

Pour conclure, je voudrais dire ceci aux militaires. En acceptant d'entrer dans la grande muette, vous avez juré fidélité à la République. C'est d'elle que vous recevez promotions, galons, médailles et tous autres avantages concédés à votre métier. N'oubliez pas que votre devoir en retour, c'est de servir et défendre la patrie et non un seul homme. Comme moi, vous savez que les hommes passent mais le pays demeure. Soyez donc républicains et mettez-vous, sans tarder, aux ordres du nouveau serviteur en chef de la République, en l'occurrence, le Docteur Alassane Ouattara, démocratiquement élu par l'ensemble des ivoiriens.

Ne l'obligez pas à vous soumettre par la force si vous aimez votre pays qui a besoin de vous. Vous ne tomberez pas si Gbagbo Laurent quitte le palais comme le peuple souverain le lui demande. Vous n'avez rien à craindre avec le président Alassane Ouattara qui a besoin de l'effort de tous pour sortir de la misère où les refondateurs ont plongé notre chère patrie. Il est venu pour construire et non pour se venger. Retournez dans la légalité et mettez-vous sous son commandement. Je vous en conjure.

Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani
Député à l'Assemblée nationale
Délégué départemental du PDCI-RDA, Tanda I

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