mardi 7 décembre 2010 par Nord-Sud

La scène se déroule au centre hospitalier universitaire de Treichville(Chu). Kouassi Adjoua Augustine est morte devant le bureau des urgences. Il était 8h30. Transportée d'urgence dans ce centre hospitalier, elle n'a pas reçu les soins appropriés car il n'y avait plus de place. Selon Kouassi Bertin, l'ainé de la défunte, le personnel soignant exigeait la somme de 40 mille Fcfa avant de s'occuper de sa s?ur. Augustine souffrait depuis samedi de paludisme. Nous habitons Anoumabo, un quartier de la commune de Marcory. Son état s'est détérioré dans la nuit de lundi (hier, ndlr) vers 5 h. Compte-tenu de la levée du couvre-feu prévue à 6h, nous sommes arrivés ici à 8h. Mais personne ne s'est occupé de nous. Et, ma s?ur est morte. Son corps a été transporté par une ambulance à la morgue du Chu, raconte Bertin, les yeux en larmes. Si Augustine a laissé la vie, Tanoh Florent continue de lutter contre la mort. Il vient d'arriver à bord d'un taxi en compagnie de parents. Il réussit à avoir une place aux services des urgences. Selon Solange, la s?ur cadette du malade, celui-ci se plaint d'un mal de c?ur qu'il traîne depuis des mois. C'est difficile surtout avec la situation politique actuelle et l'instauration du couvre-feu. Nous sommes arrivés à 8 heures. Mais le médecin de garde nous a reçus vers 10h. Il a fait les premiers soins. La santé de mon grand-frère est préoccupante mais on garde espoir , nous confie-t-elle. Nous avons tenté en vain de rencontrer la direction du Chu. Cependant, un fonctionnaire qui a requis l'anonymat, souligne que depuis l'instauration du couvre-feu qui est une mesure contre-productive, le personnel sanitaire tourne au ralenti. Ce qui entraîne des drames comme cela a été le cas de Kouassi Adjoua Augustine.

Ouattara Moussa

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