mardi 7 décembre 2010 par Le Temps

Se retrancher à l'Hôtel du Golf et se barricader derrière les cheik-points des Casques bleus, n'est qu'illusion pour Alassane Dramane Ouattara. Un seul mot du Président de la République, Sem. Laurent Gbagbo suffit pour faire déguerpir ces lieux.

Depuis samedi 4 décembre, la Côte d'Ivoire connait son nouveau Président de la République. Sem. Laurent Gbagbo réélu avec 51,45% des suffrages exprimés au second tour contre son adversaire Alassane Dramane Ouattara, 48,55%, a prêté serment, au Palais de la présidence de la République devant le Conseil constitutionnel et en présence des présidents des Institutions de la République de Côte d'Ivoire. Voici la réalité des faits. Une réalité, malheureusement contestée par des faits parallèles en déphasage avec les lois de la République. Alassane Dramane Ouattara s'illusionne avec un simulacre de gouvernement. Toujours dans sa logique de contestation des lois de la République, il se retranche à l'hôtel du Golf entouré d'un pseudo gouvernement. Un hôtel d'où il a d'ailleurs du mal à s'extraire. Conscient du fait que défier les Institutions légales l'expose à des représailles. Parlant de défiance, Alassane Dramane Ouattara a pris la Commission électorale indépendante (Cei) en otage pour la contraindre à le proclamer vainqueur du second tour de l'élection présidentielle, en violation des dispositions constitutionnelles qui placent le Conseil constitutionnel en dernier recours pour dire le droit. Alors qu'il aurait pu recourir à la juridiction compétente qui est le Conseil constitutionnel, comme le lui recommande la loi. Au lieu de cela, Alassane Dramane Ouattara nomme un Premier ministre qui forme un gouvernement parallèle ; le tout traduit une évidente tentative de subversion qui place la rébellion au c?ur de la République. Bien d'autres actes attentatoires de nature à perturber sérieusement le fonctionnement de l'Etat ; comme illustratifs, les nombreux actes de tueries perpétrées par ses hommes constatés ces derniers temps et qui jusqu'à hier, avaient cours, sur toute l'étendue du territoire nationale. Le sang continue de couler, parce qu'Alassane Dramane Ouattara refuse de connaître les Institutions de ce pays. A l'analyse, le président du Rdr vaincu à la dernière élection présidentielle, prépare le chaos qu'il avait prédit en 2002 en disant je vais mélanger ce pays et le rendre ingouvernable .

Par définition originelle, selon la Mythologie grecque et romaine compulsée par Commelin, le Chaos est l'état primordial, primitif du monde. C'était, selon les poètes, une matière existant de toute éternité, sous une forme vague, indéfinissable, indescriptible, dans laquelle les principes de tous les êtres particuliers étaient confondus. Le Chaos était en même temps une divinité pour ainsi dire rudimentaire, mais capable de fécondité. Il engendra d'abord la Nuit, et plus tard l'Erèbe. Provoquer le chaos sur la Côte d'Ivoire comme le fait, en ce moment, Alassane Dramane Ouattara, équivaut à faire tomber la nuit sur ce pays. Lisons encore Commelin pour appréhender la nuit : la Nuit est la déesse des ténèbres, fille du Chaos, est de fait la plus ancienne des divinités. Certains poètes en font la fille du Ciel et de la Terre ; Hésiode la met au nombre des Titans, et la nomme la mère des dieux, parce qu'on a toujours cru que la nuit et les ténèbres avaient précédé toutes choses. Elle épousa l'Erèbe, son frère, dont elle eut l'Ether et le Jour. Mais elle avait engendré seule, sans le commerce d'aucune divinité, l'inéluctable et inflexible Destin, Quant à l'Erèbe, la Mythologie grecque et romaine dit de lui qu'il est le fils du Chaos, frère et époux de la Nuit, père de l'Ether et du Jour, fut métamorphosé en fleuve, et précipité dans les Enfers pour avoir secouru les Titans. Il se prend aussi pour une partie de l'Enfer et pour l'Enfer même. (Extrait de Mythologie grecque et romaine ? Commelin ?Les origines nouvelle mythologie PP. 2.3.4.

Actualité oblige, voici ce à quoi, nous sommes confrontés avec Alassane Dramane Ouattara. C'est le destin de la Côte d'Ivoire qui se joue ainsi. Un destin avec des pouvoirs que seul le peuple peut mettre en branle. Selon toujours les origines de la Mythologie grecque et romaines Le Destin ou Destinée, est une divinité aveugle, inexorable, issue de la Nuit et du Chaos. Toutes les autres divinités lui sont soumises (y compris le Chaos, ndlr). Les cieux, la terre, la mer et les enfers étaient sous son emprise: rien ne pouvait changer ce qu'il avait résolu, en un mot, le Destin était lui-même cette fatalité suivant laquelle tout arrivait dans le monde. Le plus puissant des dieux, Jupiter, ne peut fléchir le Destin en faveur ni des dieux, ni des hommes. (Page 5). Pour nous Ivoiriens donc qui savons qu'aucun peuple ne peut fuir son destin, nous ne pouvons que nous réjouir de ces différentes définitions, surtout celle qui relève que toutes les autres divinités sont soumises au Destin ou Destinée et que, le plus puissant des dieux, Jupiter, ne peut fléchir le Destin en faveur ni des dieux, ni des hommes. Heureux résumé : la Côte d'Ivoire notre pays, se trouve à un tournant décisif qui l'appelle inéluctablement à assumer son destin.
En prêtant serment le samedi 4 décembre au Palais de la Présidence de la République, devant les Institutions, et en recevant solennellement des mains du Grand Chancelier de l'Ordre national, le Collier de l'Ordre national, Laurent Gbagbo laisse accomplir un pan entier du destin des peuples de Côte d'Ivoire qui le responsabilisent et l'établissent sur eux. Il en a donné la parfaite illustration bien avant même sa prestation de serment. C'est, en effet, alors même qu'il assumait pleinement ses fonctions de chef de l'Etat (Président 100%, candidat 100%), à Laurent Gbagbo qu'il est revenu de recevoir, vendredi 3 décembre 2010, l'allégeance des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire dont il allait continuer à porter les charges de chef suprême. C'est lui qui a le pouvoir de fermer et de rouvrir les frontières du pays. C'est lui et non aucune autre autorité parallèle, qui instaure le couvre-feu, l'allège et bientôt le lèvera. Dimanche 5 décembre, il a pris un décret, dans les règles de l'art, nommant un nouveau Premier ministre et le peuple est dans l'attente du nouveau gouvernement de la République de Côte d'Ivoire. Tous ces attributs du pouvoir que lui confère la Constitution ivoirienne le placent en premier et seul chef établi sur la Nation. C'est un pouvoir au sens très large du terme. Laurent Gbagbo peut d'ores et déjà en user, pour prendre d'autres mesures qui vont dans le sens de l'harmonisation des normes qui régissent la société ivoirienne dans sa globalité. Dont la sécurité est un pan entier et essentiel.
De ce qui précède, Laurent Gbagbo est bien fondé à mettre l'Hôtel du Golf sous astreinte. C'est-à-dire, ce petit lopin du territoire ivoirien situé dans la capitale économique, en zone gouvernementale, n'échappe pas à l'autorité du Président de la République nouvellement établi. Par conséquent, le chef de l'Etat, Président de la République, Chef suprême des Armées peut réquisitionner les forces de l'ordre, si bon lui semble, pour rétablir l'ordre à l'Hôtel du Golf. C'est son droit régalien et souverain. Le faire maintenant ou après, seul le Président de la République Laurent Gbagbo en jugera l'opportunité. En définitive, si Alassane Dramane Ouattara se trouve encore au Golf Hôtel et qu'il n'y est pas délogé, c'est parce que rien n'a encore été décidé dans ce sens. Comme quoi, sa présence en ce lieu dépend uniquement du Président de la République Laurent Gbagbo. Il en est de même de toutes ces violences perpétrées par les militants du Rdr que l'on entend dans les villes de l'intérieur, quartiers et villages. Un seul mot du Président de la République, Sem. Laurent Gbagbo suffit pour que l'ordre revienne dans le pays. Et ça ne saurait tarder.

Simplice Allard
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