par Abidjan.net

Le Conseil du Coton et de l?Anacarde a organisé, le mardi 17 juin 2025 à l?hôtel Palm-Club à Abidjan, un atelier de formation et de sensibilisation autour du thème : « Les opportunités de valorisation des coques de noix de cajou en produits à valeur ajoutée : CNSL, biochar et autres dérivés industriels ». Cette rencontre s?inscrit dans une dynamique nationale de transition énergétique et d?économie circulaire portée par le Conseil du coton et de l'Anacarde.


Prenant la parole à l?ouverture des travaux, le Directeur Général du Conseil du Coton et de l?Anacarde, M. Mamadou Berté, a rappelé les bons résultats enregistrés au niveau de la croissance de la transformation locale de la noix cajou ainsi que les enjeux environnementaux relatifs à la valorisation des déchets (coques) qui représentent 70% des volumes transformés.


« Notre pays est désormais le premier transformateur africain et le troisième transformateur mondial de noix de cajou et atteindra un record de transformation de plus 600 000 tonnes en 2025 contre 344 000 tonnes en 2024, battant ainsi son propre record. » a-t-il précisé.


« Les coques de cajou représente une opportunité d'affaires pour les industriels du secteur avec un marché mondial du liquide de coques (CNSL) qui pèse plus de 400 millions de dollars que la Côte d'Ivoire découvre et auquel elle doit prendre part. Il a aussi souligné l?importance de créer un cadre favorable à l?émergence d?une chaîne de valeur de valorisation des coques plus structurée, compétitive et durable.


Dans le prolongement de cette vision, M. Sangaré Daouda, Directeur de la Transformation et chef d?orchestre de ce rendez-vous, a exposé les objectifs de l?atelier : renforcer les capacités techniques des unités de transformation, fédérer les initiatives autour d?un cadre cohérent et initier un dialogue entre industriels, bailleurs de fonds et institutions. « Cet atelier marque le début d?un processus. Il vise à jeter les bases d?une chaîne de valeur solide pour la valorisation des coques de cajou en Côte d?Ivoire », a-t-il insisté.


La rencontre a réuni une trentaine d?acteurs du secteur, dont FOODS CO, SPPA, CASHEW COAST, des porteurs de projets de valorisation de coques, ainsi que des partenaires techniques et financiers. Des exemples concrets de valorisation ont été partagés : transformation des coques en bioénergie, fabrication de combustibles industriels, extraction de CNSL pour des applications en chimie verte.


M. Denis Dubuisson, représentant de la coopération belge Enabel, a salué l?engagement des autorités ivoiriennes tout en formulant une mise en garde : « Il existe un réel engouement pour la transformation locale des coques. Mais pour qu?il profite durablement au pays, il faut un cadre réglementaire clair, qui évite une concurrence anarchique et permette aux projets de converger vers un développement harmonieux. »


En parallèle des présentations techniques, une étude de terrain a été confiée à un cabinet spécialisé, afin d?identifier et d?évaluer les initiatives en cours à travers le pays de Korhogo à Abidjan, en passant par Yamoussoukro. Cette démarche vise à recenser les projets en développement afin d'apporter tout l'appui du Conseil du Coton et de l'Anacarde pour susciter une industrie durable génératrice d'emplois et de revenus additionnels pour l'ensemble de la chaine de valeur..


Pour M. Abaz, représentant de SPPA, acteur implanté à Yamoussoukro : « Ce genre d?atelier est crucial pour mutualiser les expériences, éviter les erreurs de parcours et bâtir une filière de valorisation solide.


Le Conseil du Coton et de l?Anacarde démontre qu?il prend la pleine mesure des enjeux environnementaux et économiques liés à la valorisation de la coque. »


Clôturant les travaux, le Conseil du Coton et de l?Anacarde a salué la qualité des échanges et les perspectives ouvertes par cette rencontre, en insistant sur l?importance de bâtir un modèle de transformation responsable et compétitif, en phase avec les exigences environnementales et les normes internationales.


Avec cet atelier, le Conseil du Coton et de l?Anacarde réaffirme sa volonté de positionner la Côte d?Ivoire déjà premier producteur mondial de noix brute, deuxième exportateur mondial d?amandes, et troisième transformateur mondial comme un acteur majeur de la transformation verte et inclusive de l?anacarde, tout en renforçant la résilience industrielle face aux défis de demain.


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