mardi 14 décembre 2010 par Le Patriote

La Grande muette est aujourd'hui à l'épreuve de l'unité. La position radicale des ultras qui ont pris le pouvoir au sein de cette institution commence à créer des grincements de dents au sein de la chaîne de commandement. Face à l'irrédentisme du général Dogbo Blé Brunot, certains officiers supérieurs commencent à manifester leur désapprobation. L'attaque programmée du Golf hôtel ne fait pas actuellement l'unanimité au sein de la Grande muette. Des officiers généraux s'opposent formellement à cette option. Selon nos sources, le général Philipe Mangou s'est opposé au bouclage des accès qui mènent au Golf hôtel. Une décision prise par le Général Dogbo Blé Brunot qui, aujourd'hui, apparaît comme le véritable chef d'Etat-major dans le dispositif militaire de l'ancien chef d'Etat Laurent Gbagbo. Malgré les réticences du chef d'Etat-major et de certains officiers supérieurs, le commandant de la garde républicaine a donné l'ordre à ses hommes de prendre position à toutes les voies d'accès qui mènent au Golf hôtel et à ne laisser passer que les Casques bleus de l'ONUCI. C'est cette décision qui a failli mettre le feu aux poudres hier dans la matinée. Il a fallu toute la dextérité du général Mangou pour faire baisser la tension aux alentours de l'actuel QG du président élu de la République de Côte d'Ivoire. Dans les échanges de tirs d'hier, les forces fidèles à Laurent Gbagbo avaient perdu un 12, 7 mm, une arme lourde et des kalachnikovs. Le colonel Sako a été mandaté par le Général Mangou pour négocier la restitution des armes saisies par la garde du Premier ministre Guillaume Soro. L'émissaire du chef d'état-major était accompagné du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, M. Y.J Choi. Après d'intenses négociations, l'arme lourde a été restituée. Le général Mangou, à la sortie des discussions, a demandé aux soldats postés aux alentours du Golf hôtel de libérer toutes les voies qui y mènent. En désaveu de l'ordre donné par le Général Dogbo Blé Brunot. Il faut souligner qu'actuellement un véritable malaise prévaut au sein des casernes. La plupart des hommes de troupe et des officiers n'entendent pas suivre le commandement dans une quelconque entreprise militaire. Pour eux, il n'est pas question de suivre Laurent Gbagbo qui n'a pas été élu par les Ivoiriens dans sa folie suicidaire. Ils ont fait savoir à la chaîne de commandement qu'ils ne sont pas prêts à offrir leur poitrine pour un régime qui a été vomi par le peuple dans sa majorité. Aujourd'hui, l'Armée, à l'image de la société ivoirienne, est divisée en deux groupes. Les FDS disent avoir déjà fait la paix avec leurs frères d'armes des Forces Nouvelles. La majorité d'entre eux refuse, pour les ambitions d'un individu, de plonger la Côte d'Ivoire dans le chaos.
Jean-Claude Coulibaly

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