lundi 20 décembre 2010 par Le Figaro

Au lendemain des accusations d'exactions massives contre le camp du président sortant, le Conseil de sécurité de l'ONU menace de nouvelles sanctions. L'UE, de son côté, lui a interdit de se déplacer.

La Côte d'Ivoire s'enfonce dans la violence. Pour y remédier, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution ce lundi, évoquant de nouvelles sanctions ciblées contre des personnes qui, entre autres choses, menacent le processus de paix et la réconciliation nationale, y compris en sabotant le résultat du processus électoral. Des sanctions pourront également être décidées contre ceux qui font obstruction au travail de l'opération de l'ONU en Côte d'Ivoie (Unoci) et des autres acteurs internationaux et ceux qui commettent des violations graves des droits de l'homme, ajoute le texte.

Le Conseil de sécurité fait référence aux accusations de violations massives des droits de l'Homme portées dimanche par la Haut commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Navi Pillay. Selon elle, les violences contre des partisans du rival de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, ont fait ces trois derniers jours plus de 50 morts. Des accusations rejetées par le camp Gbagbo, qui a dénoncé un rapport partisan.

Par ailleurs, le chef de l'Onuci, l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, a surenchéri en dénonçant l'accroissement des actes hostiles commis depuis le 15 décembre par le camp du président Gbagbo à l'endroit de la communauté internationale, y compris le corps diplomatique. Il a affirmé que depuis samedi, le camp Gbagbo avait commencé à envoyer des jeunes gens armés aux domiciles des personnels des Nations unies pour demander la date de leur départ ou pour y effectuer des fouilles sous prétexte de chercher des armes. Ces visites ont surtout lieu la nuit, a-t-il précisé.

En tout état de cause, lundi matin, un photographe de l'AFP a vu trois personnes venir se faire soigner au siège de l'Onuci. Ces dernières ont affirmé avoir été blessés pendant la nuit dans des quartiers d'Abidjan.

Gbagbo et ses proches interdits de voyager
A Laurent Gbagbo qui exigeait le départ immédiat des Casques bleus, Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, avait opposé une fin de non-recevoir et mis en garde le président sortant des conséquences que pourraient avoir des attaques contre l'Onuci. ... suite de l'article sur Le Figaro

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