mercredi 22 décembre 2010 par Le Nouveau Réveil

Les leaders du Rjdp ont respectivement réagi à l'appel lancé par le président de la Conférence des présidents du Rhdp, Henri Konan Bédié devant la confiscation du pouvoir par l'ex-président, Laurent Gbagbo. Ils se prononcent également sur le déchirage des journaux proches du Rhdp par les partisans de Laurent Gbagbo.

1-KKB (président de la Jpdci) : "Que nos militants restent mobilisés et solidaires dans les quartier"

"Bédié reste égal à lui-même. C'est-à-dire un démocrate, un homme de paix, profondément attaché au respect de la vie humaine et un grand amoureux de la Côte d'Ivoire. Il souhaite que son exemple serve de cas d'école et que chaque Ivoirien, à commencer par Laurent Gbagbo, se comporte comme lui. Car on ne peut pas prétendre aimer un peuple quand pour ses propres agissements on le conduit à l'abîme. Devant les intérêts d'un peuple qu'on prétend aimer, on peut se sacrifier. Gbagbo a l'occasion de démontrer à la face du monde qu'il est un enfant du peuple et des élections. C'est de cette façon que nous souhaitons qu'il rentre dans l'histoire de la Côte d'Ivoire. Nous appelons nos militants à rester mobilisés et solidaires dans les quartiers car bientôt tout ça va prendre fin. En ce qui concerne le déchirage des journaux des organes proches du Rhdp, nous estimons que pour des gens qui vont jusqu'à enlever leurs propres frères aux heures du couvre-feu de leurs domiciles et les massacrent, déchirer des journaux est un acte banalisé. Et c'est bien dommage tout ça.

2-Karamoko Yayoro (président de la Rjr) : "Que les populations soient solidaires dans les quartiers"
"Le président Bédié a donné une leçon de patriotisme à Gbagbo. Par son appel aux Fds, il les sensibilise en les plaçant au centre de la résolution de cette crise. Elles sont mises devant leur responsabilité à savoir qu'elles ont le devoir de défendre les populations. C'est une leçon de sagesse.

Cela prouve qu'au Rhdp, nos dirigeants ont l'amour du pays et le souci de l'intérêt du pays. Leur appel aux Fds à se mettre au service du président élu et la Côte d'Ivoire et en leur demandant de refuser de cautionner les tueries des mercenaires de Gbagbo est salutaire. Nous demandons aux populations d'être solidaires dans les quartiers et de se mettre au-dessus des considérations ethniques et religieuses. Que les militants continuent l'opération ''casserole'' et alertent l'Onuci s'ils constatent quelque chose d'anormal dans leur quartier. Nous estimons également que ce n'est pas normal de la part des partisans de Laurent Gbagbo de déchirer les journaux proches du Rhdp. C'est une preuve de plus qu'ils sont contre la liberté d'expression et de la démocratie.

3-Yao Séraphin (président de la Judpci) : "Par la mobilisation et la détermination, Gbagbo tombera"
"C'est un appel pathétique que le président Bédié a lancé au peuple ivoirien et particulièrement à Laurent Gbagbo. Cela démontre combien le président Bédié aime les Ivoiriens. Il a toujours su s'effacer. Il est un monument. Quand nous sortirons de toutes ces difficultés causées par Gbagbo, les Ivoiriens reconnaissants lui rendront hommage. Tout le peuple doit aller dans le sens souhaité par le président Bédié. C'est dommage pour le président Gbagbo qui se dit enfant d'élection et démocrate et qui ne perçoit pas cela. Nous demandons à tous nos militants de se tenir prêts parce que ça ne se passera pas comme ça. Par la mobilisation et la détermination jusqu'au bout, Gbagbo tombera. Qu'il sache que son coup de force ne passera pas. Le déchirage des journaux proches du Rhdp auquel ses partisants s'adonnent ne m'étonne pas. Car des gens qui tuent à bout portant, ce n'est pas déchirer des journaux qui sera pour eux un problème. C'est dommage car si cette presse est déchirée c'est un grand recul de la démocratie. Mais venant des proches de Gbagbo ça ne surprend personne."

4-Diomandé Noël (président de Jmfa) "Nous condamnons avec la dernière énergie le déchirage des journaux proches du Rhdp"

"Nous apprécions les propos du président Bédié qui étant lui-même candidat à ces élections a su se mettre au-dessus de tout et qui appelle aujourd'hui Laurent Gbagbo à accepter les résultats des urnes comme lui. Gbagbo montre que ce qui lui tient à c?ur c'est de rester au pouvoir au mépris de la volonté du peuple. En envoyant des mercenaires libériens, angolaiscontre les Ivoiriens prouve qu'il n'a jamais aimé les Ivoiriens. Il est devenu aujourd'hui un chef rebelle qui saute de village en village et de marabout en marabout qui ne peuvent plus rien faire pour lui. Il paiera à coup sûr pour le sang des Ivoiriens qu'il a versé. Que la population reste donc mobilisée et s'oppose par tout moyen aux agissements de ce rebelle dans les quartiers et qu'elle dise non à la dictature de Gbagbo.

Pour ce qui est des déchirages des journaux, nous disons à Gbagbo et à ses partisans qu'ils ont intérêt à se calmer. Ils veulent étouffer la vérité et faire place au mensonge que nous sert la Rti. Nous condamnons donc avec la dernière énergie ces actes et nous exprimons notre soutien à la presse que Gbagbo veut bâillonner.

Propos recueillis par François Bécanthy

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