mercredi 22 décembre 2010 par Le Nouveau Réveil

Depuis la crise post électorale que traverse la Côte d'Ivoire, assortie de l'instauration du couvre-feu par Gbagbo le dimanche 28 novembre dernier, les prix des denrées alimentaires n'ont cessé de prendre l'ascenseur. Le couvre-feu a eu pour conséquences, entre autres, le manque d'approvisionnement des marchés. Les travailleurs ne vont plus à leur lieu de service, les transports sont fortement perturbés. Il est évident que cette situation a eu des répercussions sur le train de vie et la situation socio économique des ménages déjà éprouvés par huit années de crise politico militaire. Sur les marchés, les vendeuses et clients se demandent jusqu' à quand va durer cette situation qui risque la faillite de leur commerce. Avec les salaires des fonctionnaires qui tardent à venir, en cette période de fête.

Sur les marchés

Sur la plupart des marchés d'Abidjan, les prix des denrées de grande consommation sont restés élevés. Les marchés sont actuellement approvisionnés, des productions vivrières sont stockées en campagne, eu égard à la rareté des transports. Ainsi, sur les marchés du quartier Micao à la zone industrielle de Yopougon, de la Sicogi et au marché gouro de la même commune les prix sont: 5 gombos à 50f, 5 piments à 50f, 3 petits oignons à 100f, le sac de charbon de 6000F est passé à 10000F, le tas de graine de palme à 500F, le litre d'huile d'arachide est de 1200F, le Kilogramme (Kg) de sucre en poudre à 1000f, le Kg de lait en poudre à 2800f, le carton d'?uf à 2000f, le tas de 4 bananes à 300f, la bouteille de gaz B12 à 5000f, la B6 à 1800f, le poulet pondeuse à 4500f, le Kg de la viande de b?uf à 2000f, le sac de riz cassé est passé de 8500f à 9000f. Les jouets en cette veille de la célébration de la fête de Noël, sont également hors de portée, pour les foyers fragilisés et angoissés par l'incertitude des salaires en cette fin d'année.

Tension dans les foyers

A la veille des fêtes de fin d'année, on ne parle pas de repas copieux, arrosé de bon vin comme le citoyen moyen pouvait l'offrir à sa famille dans un passé récent. Les c?urs et les esprits sont plutôt préoccupés de ce qu'adviendra la Côte d'Ivoire avec la confiscation du pouvoir par Gbagbo après sa défaite. La situation sécuritaire précaire avec le couvre-feu. Cela a des répercussions sur le temps de travail qui se trouve réduit ainsi que les gains. La perturbation des transports entraîne des retards énormes chez les travailleurs. Certaines écoles restent fermées. L'argent se fait rare. Les factures l'électricité, d'eau et les loyers sont en souffrance. Inévitablement, cela entraîne des tensions dans certains foyers où enfants et épouses réclament vêtements et jouets et repas. L'heure est à la sobriété comme le dit M. Yves Kambiré, agent de mairie : " S'il y a la santé, c'est l'essentiel. Je me contenterai d'un poulet, d'une bouteille de vin et d'un peu de jus pour les enfants " a-t-il soutenu.

Divo : La situation intenable en cette fin d'année

En dehors des établissements secondaires et primaires qui sont restés fermés, les activités économiques ont repris leur cours, mais timidement, depuis le mardi 21 décembre dans la cité du Djiboua. Les taxis communaux et le transport inter urbain ont repris du service à la grande joie des usagers. Le grand marché, les magasins et les boutiques ont pu ouvrir. Seulement, les vivres manquent sur les étals des commerçantes. Même quand vous en trouvez, le prix est très exorbitant.

Les condiments, les légumes, les fruits, les féculents, le riz, le charbon, le gaz, tous les prix ont flambé. La situation devient intenable en cette fin d'année pour les populations. Vivement que cette crise post-électorale prenne fin afin que les familles puissent savourer les fêtes de fin d'année.

SERGE AMANY et N'GUESSAN DENIS

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