Mercredi 22 Décembre 2010 par Le Patriote

Des assassinats effroyables, des tueries par balles, des massacres horribles et massifs de populations aux mains nues, avec pour passif avéré deux charniers dans le District d'Abidjan : un de 57 corps en 2000 à Yopougon et un autre de 60 corps en décembre 2010 à N'Dotré. Loin s'en faut, toutes les formes de tortures physiques et morales, de traitements cruels, inhumains et dégradants :

tel semble être le tristement triste record de morts infâmes que revendique les dix ans de règne de Gbagbo et du FPI à la tête de la Côte d'ivoire. Plus qu'un empire de vampires, qui prend plaisir à se délecter du sang de ses concitoyens, Laurent Gbagbo et sa machine à tuer continuent leur sale besogne d'assassinats, d'exécutions sommaires et de tueries par balles. Décembre semble visiblement être le mois des tueries intense sous le pouvoir Gbagbo. ? le 4 décembre 2000, le RDR marche pour réclamer la réhabilitation du président Alassane Ouattara. Des dizaines de milliers de militants envahissent les rues d'Abidjan pour converger vers le Stade Félix Houphouët-Boigny, lieu du meeting.

Les forces de l'ordre qui avait très tôt sortis les arsenaux de guerre ouvrent le feu sur les marcheurs.

La marche pacifique des hommes aux nues est sauvagement réprimée dans le sang. Abidjan est paralysée. Le chef de l'Etat Laurent Gbagbo, dans un discours télévisé tenu le soir même du 4 décembre donnait ordre aux policiers, aux gendarmes et au militaires de toutes les armées de s'opposer par tous moyens, partout sur le territoire national, aux semeurs de troubles . Le camp d'Agban sera l'enfer pour les marcheurs aux mains nues. L'on dénombra, selon la Croix Rouge, pour la seule journée du 4 décembre, plus 45 morts par balles. Les victimes portaient des impactes de balles sur tout le corps, des blessures ouvertes au niveau du cou, des fractures des deux mâchoires le bilan des chaudes nuits du 4 et 5 décembre est effroyable. Sans retourner le couteau dans la plaie en ressassant les conditions les plus inhumaines dans lesquelles plus 57 personnes nues comme des vers de terre, ont été retrouvées sans vie le vendredi 27 octobre 2000 à Yopougon (le charnier de Yopougon). Se livrer un à décompte macabre des morts sous Laurent Gbagbo durant cette décennie est un exercice périlleux que l'érudit le plus compétent ne saurait rendre avec exactitude.

-16 décembre 2010, après avoir proprement perdu la seule élection qualifiée de démocratique et transparente depuis l'accession à l'indépendance de la Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo tente désespérément de s'accrocher au pouvoir. Le président démocratiquement élu, Alassane Ouattara, par l'entremise de son premier ministre Guillaume Soro demande aux populations de marcher pour libérer la RTI, ce média d'Etat des mains de Gbagbo et de rétablir le gouvernement légal reconnu par la communauté internationale dans ses droits. La soldatesque de Gbagbo face à des marcheurs aux mains nues sort toute une artillerie de guerre. Les populations civiles sont massacrées et sauvagement tués par balles. Le bilan est encore lourd pour la seule journée du jeudi 16 décembre plus 50 morts et 215 blessé selon le gouvernement officiel. Pire, profitant du couvre-feu, les mercenaires angolais et libériens à la solde de Gbagbo tirent d'honnêtes citoyens supposés être proches du RHDP de leur lit, la nuit tombée, pour les tuer après les avoir torturés horriblement. Triste bilan de ce massacre nocturne, un charnier de plus 60 corps découvert le dimanche dernier à N'Dotré sur la route d'Ayama. Il faut le reconnaitre, Laurent Gbagbo le sanguinaire n'a rien à envier à Hissène Habré, Amin Dada et bien d'autres dicteurs africains qui sont aujourd'hui dans le collimateur de la Cour pénale Internationale.

Moussa Keita

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