C'est le temps des grandes rumeurs. Face à un présent qui n'est visiblement pas rassurant, les tenants de l'ancien parti au pouvoir ont choisi de donner dans les manipulations et les énormités les plus hilarantes. Pour se donner de la contenance et pour rassurer leurs hagiographes qui commencent à comprendre que la messe est bien dite pour la refondation, les partisans du faux fils des élections ont opté pour le temps des mensonges. Depuis leurs officines et laboratoires, ils fabriquent des informations de mauvaise frappe. C'est ainsi que depuis quelques jours, les relais du FPI, passés maitres dans l'art de l'intoxication, annoncent la disparition du Commandant Issiaka Ouattara, plus connu sous le surnom de Wattao, Chef d'Etat-major adjoint des Forces armées des Forces nouvelles. On apprend avec eux que ce dernier est tombé au combat le jeudi dernier. Pour donner du poids à leurs arguties, ils ont mis sur la toile la photo d'un soldat FN mortellement blessé lors de la marche pour la libération de la RTI. Tous ceux qui savent bien observer ont vite perçu la supercherie. Wattao est bel et bien vivant et son destin est la propriété de Dieu, qui donne la vie et qui la reprend. Et comme le dit si judicieusement le philosophe Vauvenargues, nul ne sait, ni l'heure, ni le temps, ni l'endroit . Comme cela n'a pas marché, les mêmes diseurs de mauvaise fortune proclament la mort du mythique Koné Zakaria. Là encore, la mayonnaise, pour avoir trop servi, n'a pas pris. A présent, ces prophètes des aurores disent que l'Hôtel du Golf, qui abrite le pouvoir légal et légitime, est en cessation d'eau et de nourriture. On nous dit également que les présidents Ouattara et Bédié se nourrissent désormais de pains et de sardines. Si tel était le cas, où est le problème de la refondation ? A la vérité, les frontistes sont en difficulté. Face aux sanctions qui pleuvent sur leur tête, les mauvais perdants ne savent plus à quel saint se vouer. Ainsi donc, ils ont choisi de fabriquer des énormités, pour espérer détourner l'attention sur les problèmes de l'heure, notamment leur volonté de confiscation du pouvoir. Nul ne s'est mépris sur la démarche du FPI et n'oublie que le vrai débat reste le départ des usurpateurs
Bakary Nimaga