Mercredi 22 Décembre 2010 par AFP

La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf s'est inquiétée de la présence de mercenaires libériens en Côte d'Ivoire et a averti qu'ils risquaient d'être poursuivis en justice, dans une
déclaration à des journalistes mercredi à Monrovia.
"Nous avons des informations selon lesquelles certain Libériens se joignent à la +guerre+ en Côte d'Ivoire, comme mercenaires. Nous avons appelés tous ceux qui sont impliqués à y renoncer", a-t-elle dit au palais présidentiel.
"Quiconque sera pris pour ce type d'action pourra être poursuivi en justice. Ils sont Libériens et selon la loi, ici, ils peuvent être arrêtés pour ce qu'ils font", a déclaré la présidente.
Depuis la présidentielle du 28 novembre, la Côte d'Ivoire traverse une grave crise qui a fait ces derniers jours au moins 50 morts selon l'ONU.
Alassane Ouattara avait été désigné vainqueur par la Commission électorale, mais le Conseil constitutionnel avait ensuite proclamé la victoire du président sortant Laurent Gbagbo.
La présence de mercenaires libériens en Côte d'Ivoire est devenue un sujet de préoccupation nationale au Liberia voisin. Différents médias y ont consacré leurs gros titres et leurs éditoriaux.
Des Libériens vivant en Côte d'Ivoire, interviewés par quelques quotidiens locaux, ont par ailleurs exprimé leur crainte de représailles.
Le Liberia, sorti en 2003 de 14 années de guerres civiles (250.000 morts), possède une longue frontière poreuse avec l'ouest de la Côte d'Ivoire.
Dans cette région frontalière de forêts et de montagnes, de nombreux mercenaires libériens avaient pris part au conflit ivoirien -du côté gouvernemental comme rebelle- à partir de 2002.
Des milices libériennes, envoyées par le président Charles Taylor, avaient soutenu la rébellion qui essayait d'évincer Laurent Gbagbo. De son côté, M.Gbagbo avait armé des Libériens, contribuant à la création d'une rébellion anti-Taylor, le Mouvement pour la démocratie au Liberia (Model).

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