mercredi 22 décembre 2010 par Le Temps

C'est difficile. Il faut vite que l'on sorte de cette situation. Cette complainte est de Patrick Achi, ex-ministre des Infrastructures économiques, qui végète, en ce moment, à l'Hôtel du Golf. Cet aveu à notre confrère Jeune Afrique est symptomatique de la mauvaise humeur qui prévaut dans la République du Golf. A la vérité, Ouattara et sa suite ne vont pas bien. Comme en 2002, ils ont parié sur la chute de Gbagbo. En quelques heures. Mais jour après jour, ils réalisent que le Président ivoirien assoie son pouvoir sorti des urnes le 28 novembre 2010. L'usage de la force par les rebelles a montré ses limites le jeudi dernier. Ce jour, ils ont cru bon de faire sauter les verrous des Fds afin de prendre la télévision ivoirienne. La riposte des hommes de Mangou a été à la hauteur de la provocation. Depuis, les chefs rebelles courageux ont perdu leur latin. Pourtant, quelques jours plus tôt, ils n'ont pas manqué de railler les Fds, traitées de froussards. Ils ont fui. On a ramassé les Kalashs comme des mangues mûres, avaient-ils confié aux journaux qui leur sont proches. Les langues se délient et les Ivoiriens se rendent compte que les Fds n'ont pas fait dans la dentelle. Cette cuisante défaite de sa troupe donne de plus en plus l'insomnie au bravetchê, brave que de nom. Sa trouvaille :

l'humanitaire. Il fait croire que les Fds asphyxient les personnes qui occupent actuellement des chambres à l'Hôtel du Golf. Pourtant, l'eau et l'électricité, y compris les vivres et non vivres continuent d'arriver à l'Hôtel. La croix rouge, le personnel de l'Hôtel et les fonctionnaires onusiens vont et viennent sans qu'ils ne soient inquiétés. Ils sont simplement soumis aux contrôles de routine. Donc, le problème de Ouattara est ailleurs. Derrière ses larmes de crocodiles se cache un dessein inavoué. L'Onuci qui avait eu recours à des porte-chars pour ce ravitaillement dans un conteneur a été contrainte de rebrousser chemin. Craignant une livraison d'armes aux rebelles stationnés dans l'Hôtel, les populations, spontanément, ont fait barrage aux chars de Choi dont la partialité devient de plus en plus criante. Ouattara qui aligne échec sur échec veut tromper la vigilance des Fds pour réarmer ses rebelles. Et puis, trivialement, Ouattara a-t-il besoin de nourriture ? Lui qui empêche les transporteurs de faire acheminer sur la capitale économique les vivres des braves femmes ? Qui sème le vent, récolte la tempête.

Tché Bi Tché
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