Malgré l'adresse à la Nation du président Laurent Gbagbo au journal télévisé de 20 heures, la veille, et son appel à ses partisans à l'apaisement, la tension est resté réelle à Abidjan, au cours de la journée de mercredi 22 décembre 2010. Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) gardent toujours leurs positions sur les principales voies qui mènent au QG du président Alassane Ouattara. Nous nous y sommes rendus autour de 13 heures. A la Riviera (Lycée Français), une autre voie d'accès au Golf Hôtel, est coupée par deux barrages hermétiques des FDS. Si le premier barrage situé dans le périmètre du Lycée Français, Blaise pascal est franchissable, tel n'est pas le cas du second qui est un peu plus proche du Golf Hôtel. Où tous les automobilistes sont priés de rebrousser chemin. Situation pareille du côté de l'ambassade des Etats-Unis. Où les FDS ont dressé le même barrage infranchissable. Circulant armes au poing, les forces de l'ordre étaient sur leur garde. Une posture qui les met à l'abri de toute attaque surprise qui proviendrait de l'ennemi. Le ton se durcit sur le terrain, au vu de la posture adoptée par les Forces de Défense et de sécurité qui maintiennent encore leur position à l'entrée de l'Hôtel du Golf où sont refugiés Alassane Ouattara et son Premier ministre ainsi que certains membres du gouvernement. Le blocus sur le Golf Hôtel est toujours en vigueur. Le ravitaillement en nourriture et en médicament se fait par voie aérienne à partir des hélicoptères des Nations Unies, a-t-on-appris
Honoré Kouassi