Jeudi 23 Dcembre 2010 par Le Temps

La crise post-électorale que nous vivons a été soigneusement, méticuleusement préparée par les conspirateurs qu'on ne peut l'imaginer. C'est pratiquement un travail d'orfèvre auquel ils ont procédé. Avec à la conception, une seule et unique entité, la France, un principal exécutant Guillaume Soro, et un homme lige Ouattara. Depuis plus de 5 mois, votre quotidien, Le Temps, dont le devoir est d'informer a pris son temps pour vous parler de ce coup d'Etat planifié. Malgré notre slogan, Le Temps, prenez le temps de lire, nos décideurs ne l'ont pas fait. Faudrait-il s'en étonner ? Sous d'autres cieux, ceux qui ont le pouvoir de décision prennent tout leur temps pour décortiquer, analyser et commenter ce genre d'information.
Ici, la suffisance et le mépris à l'égard des journalistes ont suffi aux décideurs de prendre pour des potins, ce que nous avons couché, noir sur blanc, à propos de cette forfaiture dont notre pays est victime, aujourd'hui. Bien sûr que nous ne sommes pas sans reproche. Mais afficher une telle suffisance par rapport à ce que nous écrivions était non seulement nuisible, mais suicidaire. Leur arrogance vis-à-vis de nous était assassine. A preuve aujourd'hui, nous sommes tous à la tâche pour colmater les brèches ouvertes par les conspirateurs. Toutes choses qu'on aurait pu éviter, et faire l'économie des frais inutiles mais périlleux. Les professions sont des acquis individuels. Mais les fonctions surtout dans une République policée sont des missions régaliennes donc souveraines. Et un missionnaire a le devoir de faire preuve d'humilité et de modestie dans l'exercice de ses fonctions. Le tout je le sais et le tout on gère la situation en Côte d'Ivoire, nous ont porté un grave préjudice. Néanmoins, Dieu est aux commandes et tout est rattrapable par Sa Grâce pourvu que chacun y mette du sien et revienne aux valeurs sociales indispensables à la survie d'un peuple, à la survie d'une Nation. La foi, la conviction, la détermination et la solidarité ne doivent plus nous prendre à défaut. Ressaisissons-nous et défendons bec et ongles, ce qui nous reste de liberté, de dignité, à savoir, notre souveraineté. Quand l'Amérique s'est sentie menacée par la Grande Angleterre, elle s'est battue pour acquérir son indépendance. Il n'y a pas grave injure pour un peuple, pour une Nation que d'être asservie, vassalisée. Certes, la liberté a un prix, mais la liberté vaut toujours son pesant d'or même si elle s'acquiert au prix de mille souffrances et de mille privations. Restons dignes, déterminés à défendre notre souveraineté.

M. C. Ozoua

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