Jeudi 23 Dcembre 2010 par Le Temps

Telle est l'interpellation que soumet à nos consciences respectives la fâcheuse tournure que tend à prendre la vie politique chez nous. Nous voici, en effet, devant une nouvelle crise ouverte. Une crise qui a pour caractéristique d'avoir été annoncée par toute la presse. Sans doute parce qu'elle a été préméditée jusque dans ses moindres détails. Certainement parce que derrière le caractère institutionnel que revêt cette crise, d'aucuns voudraient nous conduire dans une impasse totale afin de mieux justifier, le moment venu, l'ouragan qu'ils ont promis à notre pays, notre Côte d'Ivoire à tous.

Je dis notre Côte d'Ivoire à tous , si, bien entendu, nous sommes toujours des frères.
Beaucoup a été dit sur les dernières élections et le débat continue encore. Mais le témoin que je suis, d'un passé récent, m'oblige à livrer le point de vue de mon parti, l'Udcy.
L'Accord de Linas-Marcoussis a considéré la loi relative à la Cei comme un progrès significatif pour l'organisation d'élections transparentes . C'est pourquoi, il a simplement été suggéré un réaménagement de la composition de la commission centrale et du bureau de la Cei dans le sens d'une meilleure représentation des partis politiques. Or le fait que les mouvements rebelles soient représentés à la Cei était une entorse à cette loi, un marché de dupes car il faut savoir que la loi à laquelle référence fut-faite, ne s'adresse, en réalité, qu'aux mouvements politiques. La rébellion armée n'est pas un mouvement politique et elle aurait dû en être écartée. Le Président Gbagbo a avalé cette couleuvre, persuadé que la solution au désarmement passait par ce compromis.
Oui, je voudrais le dire haut et fort afin que personne n'oublie, le bureau de la Commission électorale indépendante (Cei) n'a rien d'une institution indépendante et équitable dans la mesure où ceux qui ont pris la lourde responsabilité de ce qui a tout d'une forfaiture, ne se sont embarrassés d'aucune considération pour le peuple de Côte d'Ivoire, pour vous et moi.
Le Mpci, le Mjp et le Mpigo (mouvements rebelles) ont six (6) sièges associés au Rhdp (Pdci, Rdr, Udpci et Mfa) huit (8) sièges ; le Pit deux (2) sièges, le Fpi deux (2) sièges, l'Udcy deux (2) sièges, les Institutions républicains deux (2) sièges. Soit au total :

- LMP : 4
- INSTITUTIONS : 2
- RHDP : 8
- REBELLES : 6
- PIT : 2

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