Jeudi 23 Dcembre 2010 par L'expression

Le blocage institutionnel a fait ressurgir la perspective d`un conflit en Côte d`Ivoire, premier producteur mondial de cacao. Près de 5.000 Ivoiriens, craignant de nouvelles violences après la guerre civile de 2002-2003, ont fui vers l`étranger. La France a recommandé, mercredi, à ses ressortissants de quitter le pays dans l`attente d`une normalisation de la situation. Selon Navi Pillay, Haut Commissaire des Nations unies pour les droits de l`homme, de graves violations des droits de l`homme ont été commises en Côte d`Ivoire où, selon elle, une cinquantaine de personnes ont été tuées et plus de 200 autres blessées en trois jours. "Je ne veux plus que le sang soit versé, je ne veux plus de guerre", a expliqué Laurent Gbagbo dans son discours mardi. "Je suis donc prêt dans le respect de la Constitution (...) à accueillir un comité d`évaluation post-électoral", a ajouté le président sortant. Ce comité aurait pour mission "d`analyser objectivement" le processus électoral "pour un règlement pacifique de la crise", a-t-il expliqué. Le Conseil de sécurité des Nations unies a prolongé lundi de six mois le mandat des 10.000 casques bleus de l`Onuci, défiant ouvertement Laurent Gbagbo qui avait réclamé leur départ. Le chef des casques bleus a dit que ceux-ci riposteraient si on les attaquait. Les Etats-Unis ont, pour leur part, imposé mardi des restrictions aux déplacements de Laurent Gbagbo et de ses proches en raison de son refus de céder le pouvoir. La secrétaire d`Etat Hillary Clinton a signé l`ordre de sanctions qui interdit les déplacements aux Etats-Unis à Gbagbo et à des dizaines de ses partisans. Les pays de l`UE ont annoncé quant à eux lundi qu`ils imposeraient sous peu des restrictions de déplacement à Laurent Gbagbo et son épouse ainsi qu`à 17 de leurs collaborateurs.
Source: Reuters

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023