vendredi 24 dcembre 2010 par AFP

Le camp d`Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale, espère que l`organisation régionale de la Cédéao se prononcera vendredi sur une option militaire pour chasser du pouvoir Laurent Gbagbo, selon un de ses porte-parole.

Pour résoudre la crise née de l`élection présidentielle du 28 novembre, il
y avait "trois leviers, la diplomatie, les finances et l`armée", a déclaré à
l`AFP Patrick Achi, soulignant que son camp l`avait déjà emporté sur les deux
premiers.

L`ONU a reconnu mercredi Youssouf Bamba, l`ambassadeur désigné par Alassane
Ouattara auprès de l`organisation internationale.


Jeudi, l`Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) a reconnu
que M. Ouattara était le seul habilité, au nom de la Côte d`Ivoire, a gérer
les affaires financières liées à cette institution et à sa banque, la Banque
centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (BCEAO).

"On est très heureux de cette décision", a affirmé Patrick Achi, précisant
que son camp n`avait pas encore reçu vendredi matin les modalités
d`application de cette décision.

"Mais ce qui a été décidé hier signifie que seule la signature de Ouattara
ou de ses délégataires est reconnue", donc que le camp Gbagbo "n`a plus aucun
droit sur aucun compte de la Côte d`Ivoire", a-t-il dit.

"Il ne reste plus que le troisième levier (militaire), qui va certainement
être discuté aujourd`hui dans le cadre de la rencontre de la Cédéao", la
Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest, dont un sommet se
tient ce vendredi à Abuja, a ajouté M. Achi.

Mercredi, Guillaume Soro, Premier ministre d`Alassane Ouattara, avait
demandé à la communauté internationale de faire usage de la force pour déloger
du pouvoir Laurent Gbagbo, qui s`était réaffrmé la veille président.

Les dirigeants de la Cédéao s`étaient déjà rencontrés le 7 décembre au
Nigeria et avaient appelé Gbagbo à céder le pouvoir à Ouattara. Ils avaient
suspendu la Côte d`Ivoire de l`organisation.

Vendredi, ils doivent évoquer d`éventuelles sanctions contre Gbagbo et d`un
renfort des troupes de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci),
actuellement composée de 9.000 hommes, appuyés par 900 soldats français de
l`opération Licorne dont Gbagbo a demandé le départ.

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