vendredi 24 dcembre 2010 par Nord-Sud

Une fin d'année difficile en perspective pour les fonctionnaires. La bataille entre Laurent Gbagbo, président sortant et Alassane Ouattara, président élu, pour le contrôle des signatures fait déjà des vagues. En effet, l'on a assisté, hier, à une véritable cacophonie autour du virement et du paiement des salaires des fonctionnaires pour non-disponibilité de fonds. Par conséquent, certaines banques n'ont pas hésité à fermer. C'est le cas de l'agence Bicici (Banque internationale pour le commerce et l'industrie de Côte d'Ivoire) située à Cocody-Angré en face du commissariat du 22ème arrondissement. Nous avons le regret de vous informer que faute d'avoir reçu la couverture financière du virement des salaires des fonctionnaires, les comptes de ces derniers n'ont pas pu être crédités par la banque. En conséquence, pour prévenir tout éventuel débordement, nous nous trouvons contraints de fermer la banque, a clairement mentionné la direction sur la grille métallique hermétiquement fermée. Incroyable! Des fonctionnaires et autres clients du privé venus pour effectuer des opérations marquaient leur surprise et s'emportaient du reste, devant le fait accompli. Le constat est le même à la cité des Arts à Cocody, où là encore, les locaux du même établissement sont restés clos toute la journée. Cependant, si ailleurs, on a ouvert, le règlement des soldes des employés du public n'a pas été pour autant effectif. C'est le cas des agences Sib (Société ivoirienne de banque) et Sgbci (Société générale de banques en Côte d'Ivoire) établies respectivement au carrefour du 12ème arrondissement et à proximité de l'hypermarché Sococe sur le boulevard Latrille. Nous ne pourrons pas payer les salaires des fonctionnaires aujourd'hui. C'est maintenant que les choses sont en train d'être mises en place pour qu'on puisse démarrer le traitement. Ce sera certainement possible demain (ndlr : aujourd'hui), murmure une caissière de la Sib, l'air dubitatif. A l'agence de la générale, Paul K, fonctionnaire rencontré sur les lieux, n'en revient pas. Venu demander sa position dans l'espoir de procéder à un retrait, il apprendra que son salaire n'est pas encore disponible. C'est déplorable ce qui se passe actuellement. Nous sommes à la veille des fêtes de fin d'année et il est impossible de toucher nos salaires. Comment allons-nous faire?, s'interroge-t-il, visiblement dépité. A Treichville également, l'une des structures de la générale est restée fermée dans la matinée pour virement non-effectué avant de rouvrir vers midi. Notre agence est restée fermée aux clients (fonctionnaires) dans la matinée parce que les fonds n'étaient pas disponibles. C'est plus tard que notre direction nous fait signe que les choses étaient rentrées dans l'ordre. Donc, nous avons commencé à payer les fonctionnaires, commente un agent de cette banque. Les employés de l'Etat qui ont leur compte domicilié à la banque du trésor au Plateau, peuvent quant à eux, pousser un ouf de soulagement. Puisque nombreux sont ceux qui ont pu toucher leur solde. Mais, l'impressionnante marée humaine qui a envahi les locaux de cette structure, fait dire à plus d'un, que tout ce monde n'aura pas les mains pleines de sous au même moment.

Cissé Cheick Ely


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