jeudi 30 décembre 2010 par Autre presse

Dans un entretien exclusif accordé à notre envoyé spécial à Abidjan, Laurent Gbagbo revient sur la crise politique que traverse son pays depuis un mois. Alors que la Cédéao a envoyé trois médiateurs à Abidjan pour sommer une nouvelle fois le président sortant de quitter le pouvoir, il semble totalement isolé mais bien déterminé à s'accrocher à son fauteuil présidentiel. EXTRAITS.

François Chignac, euronews :
L'Union européenne conteste votre légitimité.

Laurent Gbagbo, président sortant de Côte d'Ivoire :
L'Union Européenne, elle suit la France. Dans les relations entre les grandes puissances aujourd'hui, chacun a sa zone d'influence. Et quand il s'agit des pays francophones d'Afrique noire, quand la France parle, tous les autres suivent. La France s'ingère de la plus mauvaise manière. Toutes les résolutions qui ont lieu sur la Côte d'Ivoire à l'ONU, c'est la France qui écrit le draft. Nous l'avons contesté plusieurs fois.

Euronews :
Le pays est divisé. On parle d'une probable guerre civile.

Laurent Gbagbo :
Je ne crois pas du tout à une guerre civile. Mais évidemment, si les pressions continuent comme elles sont, ce sont elles qui vont pousser à la guerre, à l'affrontement.

Euronews :
Si dans les rues des violences sont commises. Si des exactions sont commises de part et d'autre, quitterez vous le pouvoir ?

Laurent Gbagbo :
Même si tout de suite, je dis que je quitte le pouvoir, qui donne la garantie que cela va amener la paix et que cela ne va pas amener des violences plus grandes que celles que l'on redoute ? ... suite de l'article sur Autre presse

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