vendredi 31 décembre 2010 par Le Patriote

Quand des intellectuels prennent de la hauteur vis-à-vis de certains événements, il faut leur en savoir gré. Parce que cette distance leur permet d'avoir une meilleure appréciation des choses et leur jugement, très souvent, fait autorité. Alors, ce qu'il est juste de demander à des intellectuels, c'est de ne pas s'éloigner des réalités, se placer tellement haut dans le firmament, au point de perdre pied avec la réalité. Actuellement, malheureusement, il y a des intellectuels africains qui s'enferment dans des croyances livresques. Ils continuent de dire que Laurent Gbagbo est un combattant de la liberté. Le messie qu'attendaient les Ivoiriens, voire les Africains pour s'affranchir des chaînes de la colonisation. Hum ! Savent-ils seulement de quoi ils parlent. Peuvent-ils se mettre, ne serait-ce que quelques secondes, à la place du bon de Côte d'Ivoire pour savoir le martyre qu'il souffre depuis que ce libérateur est parvenu au pouvoir ? Ils sont les seuls à savoir exactement la nature du combat mené par ce socialiste à l'ivoirienne. S'ils avaient vécu dans notre carré, ils auraient su que le libérateur du peuple africain est celui-là même qui a renforcé les concessions faites aux compagnies occidentales en les prolongeant, parfois, sur des vingtaines d'années. Le bon peuple de Côte d'Ivoire n'a jamais entendu parler d'un contrat que l'ami des intellectuels africains a dénoncé pour raison d'Etat. C'est sous son régime que tous les jours que Dieu fait des milliers de jeunes Ivoiriens font la que devant les ambassades des pays occidentaux à la recherche d'un hypothétique visa pour aller tenter leur chance au-delà des mers. Ces intellectuels devront expliquer aux peuples africains comment quelqu'un qui refuse la vérité des urnes participe à la promotion de la démocratie dans son pays. Il nous faut répéter devant ces intellectuels se promenant dans la stratosphère de redescendre sur terre pour constater que Laurent Gbagbo a bel et bien perdu l'élection présidentielle. Au deuxième tour de ce scrutin, il a été laminé par le candidat des houphouétistes. Nous pouvons jurer qu'avant d'aller voter, nos paysans n'ont eu ni le temps, ni les moyens de prendre les ordres chez Sarkozy ou chez Obama. En leur âme et conscience, après avoir écouté les deux candidats lors d'un débat télévisé et suivi leur campagne, ils ont estimé que celui qui répondait le plus à leurs aspirations, était Alassane Ouattara. C'est ce choix que l'ami des intellectuels de la stratosphère veut remettre en cause. Ces paysans ne seront jamais assez reconnaissants envers les chefs d'Etat français et américain qui veulent faire en sorte que leur choix soit respecté. Ils souhaitent vivement que ces intellectuels laissent évoluer leur mentalité en redescendant sur terre. Toute idée qui vient de l'Occident n'est pas forcément mauvaise. La preuve, bon nombre de ces intellectuels vivent dans ces pays tempérés et ils y sont heureux

Raoul Mapiéchon

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