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Des experts, chercheurs et représentants du système forestier ivoirien se sont réunis, le mercredi 08 octobre 2025 à l?Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, dans le cadre d?un atelier de restitution des résultats du projet d?exploitation de l?ADN environnemental (ADNe) pour la conservation et la gestion durable des mangroves du Parc national d?Azagny.


Cet atelier a permis de présenter les conclusions d?un projet scientifique innovant visant à améliorer la connaissance et la préservation de la biodiversité du parc à travers l?utilisation des techniques moléculaires.


Selon les organisateurs, la protection des écosystèmes et de la biodiversité constitue aujourd?hui un enjeu majeur face aux effets des changements globaux. L?approche de l?ADN environnemental, à la fois innovante et non invasive, permet de recenser la biodiversité d?un milieu naturel à partir d?un simple échantillon d?eau, sans capture ni destruction d?espèces.


Les objectifs du projet portent notamment sur l?identification de la biodiversité au sein des mangroves du Parc national d?Azagny à l?aide de l?ADNe le développement d?un cadre de conservation des espèces clés en collaboration avec les gestionnaires d?aires protégées et les populations locales, et la sensibilisation des communautés riveraines à la préservation de l?écosystème des mangroves.

Une base de données complète regroupant les espèces de vertébrés et d?invertébrés identifiées, ainsi qu?une étude de la qualité des eaux et des pressions environnementales exercées sur les mangroves, ont été réalisées.

Deux communications scientifiques ont marqué l?atelier portant sur les résultats de l?ADN environnemental de la biodiversité des mangroves du Parc national d?Azagny, et la caractérisation écologique des eaux des mangroves du Parc national d?Azagny (Sud, Côte d?Ivoire).

Le professeur Ouattara Alassane, de l?Université Nangui Abrogoua et coordonnateur national du projet, a souligné l?importance de cet outil scientifique.

'' Les techniques moléculaires comme l?ADN environnemental constituent une source majeure pour l?acquisition de connaissances et la gestion durable de la biodiversité. Cette méthode permet aujourd?hui de recenser l?ensemble des espèces d?un plan d?eau à partir d?un simple prélèvement'., a-t-il déclaré.


Le chercheur a salué la collaboration avec les partenaires technique du projet, qui a contribué à la formation des chercheurs ivoiriens et à la mise en place du laboratoire d?ADN environnemental à l?Université Nangui Abrogoua.

'' Vous qui avez la tâche ardue de conserver et de gérer la biodiversité, cet outil est désormais aussi le vôtre. Notre université se tient à vos côtés pour vous accompagner dans son utilisation'' a-t-il ajouté.


Pour sa part, le docteur Fabri Courtin, représentant de l?Institut de Recherche pour le Développement (IRD) en Côte d?Ivoire et au Burkina Faso, a salué la portée écologique du projet.

'' Ce programme, mené en partenariat avec les autorités ivoiriennes, est d?une importance capitale pour la gestion durable des mangroves, un écosystème essentiel pour les générations actuelles et futures '', a-t-il déclaré.

L?atelier a réuni plusieurs personnalités issues du ministère des Eaux et Forêts, de l?IRD, de l?Université Nangui Abrogoua, ainsi que des autorités coutumières et villageoises des zones riveraines du parc.

Le Parc national d?Azagny, situé dans le Sud-Ouest de la Côte d?Ivoire, abrite une importante diversité biologique et constitue un site prioritaire pour la conservation des mangroves, menacées par les pressions humaines et les changements climatiques.




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