vendredi 31 décembre 2010 par Le Temps

Malgré les appels à répétition de Alassane Ouattara et de son filleul Soro Guillaume à la désobéissance civile, les Ivoiriens sont plus que déterminés. Ils ont décidé de sortir pour aller non seulement au travail mais aussi pour vaquer à leurs occupations quotidiennes. D'Abobo au Plateau en passant par Adjamé, en dépit du mot d'ordre de grève lancé par Touré Adama et Diaby Ibrahima, dans le secteur des transports, les rues d'Abidjan grouillent de monde et les marchés aussi. En tout cas, dans la commune d'Abobo, difficile d'accès depuis quelques jours, les populations ont décidé de se déplacer à pied, dans leur grande majorité pendant que les plus chanceux sortent des zones à risque grâce à la solidarité de certains automobilistes généreux. Depuis le 29 décembre dernier, la Société de transport abidjanais (Sotra) très citoyenne et les Forces de défense et de sécurité (Fds) ont de concert trouver la formule payante : Organiser des convois sécurisés comprenant au moins une dizaine d'autobus, pour traverser les zones à risque sur le trajet d'Abobo dépôt 9 à la gare-nord à Adjamé. Mettant ainsi hors d'état de nuire, les garnements criminels tapis qui sortent du ghettos pour venir casser les vitres des autobus et des véhicules affectés au transport en commun. Tel que les taxi-compteurs et les gbaka. La stratégie trouvée par la Sotra est bien payante. Car, elle a eu pour effets hier, de non seulement relancer le transport de masse sur le réseau Sotra mais aussi, encourager les commerçants à ouvrir les boutiques. A Abobo, à Adjamé, malgré les menaces, l'activité commerciale a quasiment repris hier sur le mythique boulevard Nangui Abrogoua. Les embouteillages, les brouhahas et les ballets de klaxon aussi. Ce qui a fait dire à un groupe d'usagers que ceux qui ont lancé le mot d'ordre de désobéissance ne sont pas suivi par les Ivoiriens encore moins par les habitants de la commune d'Adjamé dont le maire Youssouf Sylla, est un ponte du Rdr. Son adjoint Soumahoro Farikou, très bouillant dans les mouvements de grèves de commerçants à Adjamé, devrait être dans ses petits souliers devant son mentor Ouattara Alassane. Un autre, fonctionnaire de son état, va plus loin pour dire que Ouattara n'est pas pour le bien de ses militants quand il dit : Si les Ivoiriens perdent dans cette grève, les grands perdants sont les militants du Rdr et ses sympathisants qui tiennent le commerce et le transport en commun en Cote d'Ivoire. Les périodes de fêtes de fin d'année étant considérées comme la haute saison pour eux, leur demander de garer et fermer boutiques c'est leur demander de se faire hara-kiri. Meme si Ouattara pistonne certains leaders syndicaux pour faire respecter le piquet de grève, au finish, leurs affaires prendront un sacré coup.
Yolande Bahi



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