par Abidjan.net
La Journée de la femme de l?Abissa a été célébrée à travers des pas de danse, en présence de la présidente du Sénat, Kandia Camara.
Grand-Bassam, première capitale de la Côte d?Ivoire, ville culturelle et cité balnéaire, est en fête.
Depuis quelques jours, la belle cité, patrimoine de l?humanité de l?Unesco, célèbre le nouvel an en pays N?Zima Kôtôkô.
Au c?ur de cette célébration, la femme. En effet, hier, mercredi 15 octobre, a eu lieu la Journée de la femme au menu des festivités de l?Abissa. Cet évènement évoque la marche des femmes sur Grand-Bassam, à l?initiative d?un mouvement de contestation historique, du 22 au 24 décembre 1949, pour demander la libération des responsables politiques ivoiriens emprisonnés, le 7 février 1949, sans jugement par les autorités coloniales. Cette année, l?Abissa est placée sur le thème : ??L?Abissa, une danse de paix, de conjuration des calamités et de renforcement
de la cohésion??.
Kandia Camara, présidente du Sénat et marraine de la Journée de la femme de l?Abissa, qui n?est pas à sa première participation à cet évènement, a eu l?honneur d?être intégrée dans la grande famille N?Zima Kôtokô sous le nom symbolique de ??Mami Akouba??. Pour elle, ce nom représente bien plus qu?un titre. Il incarne son appartenance à une communauté de femmes exemplaires, courageuses, battantes et enga-gées, porteuses de valeurs et de dignité.
La marraine de l?évènement a lancé un appel à la retenue et à la tolérance : « La fête de l?Abissa se présente comme un rendez-vous culturel emblématique qui a transcendé le cadre d?une simple fête, qui se présente comme un symbole de l?identité culturelle et de la cohésion d?un peuple autour des valeurs de solidarité et d?unité, d?ancrage traditionnel et de démocratie participative. C?est un moment de
reconnaissance du rôle de la femme au sein de notre société. La Côte d?Ivoire mérite de demeurer en paix et de se construire avec l?ensemble de ses filles et fils.
C?est pourquoi je lance un appel à la retenue et à la tolérance. Nous devons tous
nous engager à préserver la paix et la cohésion nationale, socle indispensable pour
le développement durable.
Nous avons tout à gagner dans la stabilité et la paix et les femmes encore plus ».
Selon Marie-Irène Richmond Ahoua, sénatrice de la République et porte-parole de la reine mère des N?Zima, Sa Majesté Obachiman N?Guettia Eba II Sophie épouse Koné, les femmes N?Zima sont reconnues comme expertes dans l?art culinaire :
« l?Abissa est une fête traditionnelle sacrée, culturelle et touristique. Un moment de faire le bilan, l?autocritique et surtout un puissant vecteur de cohésion sociale, de pardon, de solidarité, de tolérance et de paix. Et la femme N?Zima demeure la garante du patrimoine culturel de l?Abissa ».
Les femmes, dans leur ensemble, ont esquissé des pas de danse avec leur marraine accompagnée de Lynda Diplo, fille de la communauté N?Zima
An