mardi 11 janvier 2011 par Le Patriote

L'Union Africaine (UA) va encore exmanier le dossier ivoirien aujourd'hui. Les chefs d'Etat africains qui se retrouvent à N'Djamena, au Tchad dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de ce pays, vont en profiter pour se concerter à nouveau sur la crise ivoirienne. La réunion de N'Djamena on le devine aisément, fera le point des différentes médiations menées aussi bien par l'UA que par la CEDEAO pour faire accepter à Laurent Gbagbo sa défaite et l'amener à quitter pacifiquement le pouvoir. Car la position de l'organisation africaine dès la proclamation des résultats par la commission électorale indépendante et leur certification par le représentant spécial de l'ONU, a été clair. Par la voix de son président en exercice, le Président malawien Bingu Wa Mutharika, l'UA a invité le président sortant Laurent Gbagbo à respecter la volonté populaire exprimée lors du scrutin du 28 novembre, qui a élu son rival, Alassane Ouattara. Je soutiens la position des blocs régionaux qui ont suivi ces élections et ont conclu à la victoire du chef de l'opposition, Ouattara , a indiqué M Mutharika. Au vu de cette position affichée dès le départ, l'on est en mesure de s'attendre à ce que les chefs d'Etat africains, face à l'échec des médiations, explorent de nouvelles pistes. Et l'une des pistes les plus envisageables comme l'a soutenue la CEDEAO, est l'option militaire. En effet, face au refus de Laurent Gbagbo de quitter pacifiquement le pouvoir, l'organisation régionale envisage l'envoi d'une force militaire pour faire respecter la volonté du peuple ivoirien exprimée dans les urnes. Et comme la CEDEAO entend associer d'autres pays africains hors de son espace à l'opération, la rencontre d'aujourd'hui situera certainement sur la faisabilité d'une telle opération. En tout état de cause, le président nigérian, Jonathan Goodluck, président en exercice de la CEDEAO et son homologue sud africain, Jacob Zuma, selon des indiscrétions, se sont déjà concertés sur la composition de la force en question, au cas où l'option militaire venait à être retenue.
Dao Maïmouna


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