mardi 11 janvier 2011 par Nord-Sud

L'annonce du départ prochain de Laurent Gbagbo du pouvoir faite jeudi dernier par Alassane Ouattara, provoque un branle-bas dans le camp de La majorité présidentielle. Et pour cause !

Au départ, Laurent Gbagbo et ses partisans avaient parié qu'il n'y avait rien en face. Mais, décidément, le cas Alassane Ouattara est devenu une véritable montagne qui se dresse devant eux. Pour preuve, après les avoir fait déchanter dans les urnes, Alassane Ouattara, auréolé de l'onction du peuple, est désormais en train de troubler le sommeil des membres de La majorité présidentielle, Laurent Gbagbo en tête. En effet, depuis qu'il a déclaré, la semaine dernière qu'il a pris des mesures pour que le régime de Laurent Gbagbo tombe non pas comme un fruit mûr mais comme un fruit pourri , c'est le branle-bas chez les Refondateurs''. Tout en criant au loup, les partisans de l'ancien chef de l'Etat en appellent à un règlement pacifique de la crise. C'est par le dialogue que cette crise va se régler parce que notre pays qui sort de dix années de crise sans précédent, n'a pas besoin de forces étrangères qui prolongeraient la galère des populations mais de concertation, pour dissiper les malentendus , tente-t-on de convaincre dans l'entourage de l'ancien chef de l'Etat. La panique a même gagné le truculent Charles Blé Goudé. Je tiens à rassurer les Ivoiriens que rien ne se passera fin janvier et qu`ils peuvent se concentrer sur leurs activités ordinaires. Ils se coucheront le 30 janvier. Et le lendemain, ils se réveilleront sans que le ciel ne leur tombe dessus , essaie-t-il de rassurer ses partisans dans la rue, se risquant de déterminer la probable date de la chute de son mentor. Prudents, certains (y compris les va-t-en-guerre les plus irréductibles) ont préféré mettre leurs proches à l'abri, en attendant le déluge. En 1999, il avait promis frapper le régime d'Henri Konan Bédié et ç'a été fait. En 2000, il avait promis rendre le pays ingouvernable et là encore, il a tenu parole. Qu'est-ce qui prouve qu'il ne va pas mettre à exécution sa menace ? , rétorquent, en ch?ur, ceux qui tentent de sauver la tête de leurs parents. Braves devant les cameras de la Radiodiffusion-télévision ivoirienne (Rti), les pontes de l'ancien régime au pouvoir ne sont donc pas si sereins comme ils le laissent croire.
Avant les menaces directes de le déloger, le président Alassane Ouattara avait obtenu de l'Union européenne et des Etats-Unis d'Amérique, la prise de mesures restrictives à l'encontre de l'ancien régime. Des mesures qui ont jeté l'émoi dans la famille de plusieurs barons frontistes qui, à la dernière minute, ont tenté vainement pour certains de rapatrier leurs fonds.

Marc Dossa


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