mardi 11 janvier 2011 par Le Temps

Depuis quelque temps, après la présidentielle du 28 novembre 2010, la bataille de la communication post-électorale pour convaincre l'opinion fait rage. Laurent Gbagbo a pris du recul avant de s'y engager. Alassane Dramane Ouattara, le chef de la rébellion ivoirienne, candidat malheureux de ce scrutin, retranché au Golf Hôtel, est allé d'ultimatum en ultimatum contre son adversaire depuis début décembre 2010 jusqu'à l'arrivée des émissaires de la Cedeao-Union africaine à Abidjan. A cette mission et aux journalistes de médias étrangers enquête d'informations, Laurent Gbagbo, le Président réélu et investi, explique de façon méthodique, claire et courtoise comment il a été réélu et comment son adversaire a perdu les élections. Sans passion, il présente le visage des fraudes et des violences dont Alassane Ouattara se sert comme moyens pour parvenir au fauteuil présidentiel. Il a axé sa défense sur le droit et la pédagogie. Ainsi, explique-t-il que la Commission électorale indépendante (Cei), forclose au bout de trois jours sans donner les résultats, n'était plus fondée à parler des résultats de ce scrutin. Du point de vue du droit, la Cei n'a pas donné de résultat. Les déclarations de son président, Youssouf Bakayoko, hors de l'Institution, seul, sans ses collègues commissaires, au Qg de campagne d'Alassane Ouattara, au Golf Hôtel, sont donc nulles et de nul effet. Dès lors que le Conseil constitutionnel avait pris le relais de la Cei, celle-ci devait la boucler. Et c'est le Conseil constitutionnel, juridiction suprême de la Côte d'Ivoire, qui a proclamé les résultats de l'élection. Il a fait le travail de la Cei, accompli sa propre mission et déclaré Laurent Gbagbo vainqueur de la présidentielle. En plus, le Président Gbagbo explique sans relâche les conditions dans lesquelles les élections se sont déroulées au Nord. Il y a eu tout sauf la transparence. Irruption des rebelles armés dans les bureaux de vote, séquestration des représentants de La majorité présidentielle, bourrage des urnes Et les scores aberrants d'Alassane Dans plus de 2000 bureaux de vote, il y a eu plus de votants que d'inscrits. Dans des bureaux de vote où Laurent Gbagbo est censé avoir deux représentants, comment expliquer qu'il ait zéro voix et qu'Alassane obtienne 100 % des votants. Et selon le Président Gbagbo, ce sont 600000 voix que les rebelles ont offertes gratuitement à son adversaire pour qu'il remporte le scrutin. Tous ces éléments, il faut un comité d'évaluation international pour y faire la lumière. C'est pourquoi, il est ouvert à toute discussion. Mais il ne s'agit pas de négocier une parcelle de pouvoir, mais de savoir qui a gagné les élections. Si la vérité éclate et que l'on sait qui a gagné les élections, on le laissera gouverner sans l'encombrer de ses adversaires et autres pourfendeurs de sa politique. Il a instamment invité la communauté internationale à ne pas distraire l'opinion en faisant un glissement sur les Droits de l'Homme. La violation des Droits de l'Homme n'est que la conséquence de l'injustice dont cette communauté internationale est désormais le chantre en Côte d'Ivoire. Pendant que Laurent Gbagbo s'attache à expliquer tout cela, Alassane consacre des heures à le menacer sur les chaines de télévisions occidentales. Il étale son insolence aux émissaires de la Cedeao-Union africaine, insulte le Président Gbagbo comme le ferait un vulgaire homme de la rue sans éducation et va jusqu'à menacer de mettre les fonctionnaires en prison. Comme si aller au travail pour le développement de son pays, était un délit passible de peine privative de liberté. On peut le dire, la bataille de communication post-électorale qui fait rage, est en faveur de Laurent Gbagbo. L'offensive de Guy Labertit, Me Jacques Verges, Roland Dumas et les propres communications du Président sont en train de modifier le regard que l'on porte sur la Côte d'Ivoire.

G. Séhoué


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