vendredi 28 janvier 2011 par Le Nouveau Réveil

Ils aiment, clament-ils urbi et orbi, leur pays et leur peuple d`un amour fou et démesuré si bien qu`arrivés à la tête de l`Etat, ils n`aspirent point à descendre comme le suggère Corneille, mais plutôt à s`y river par tous les moyens en usant des coups les plus tordus et des actes les plus criminels.
Pour s`emparer du pouvoir d`Etat, ils se sont vêtus de la parure des doux agneaux sans tache, "de probité candide et de lin blanc" comme le mentionne le poète afin de paraître aux yeux de l`Occident, naïf et crédule, comme des démocrates "invétérés" des pieds à la tête, venus faire régner un ordre nouveau dans des pays soumis à la dictature ( ?) du parti unique ou d`un multipartisme de façade.
L`Occident qui ne croit qu`aux vertus de la démocratie, du multipartisme et de l`alternance s`est facilement laissé berner par ces flibustiers d`une nouvelle ère, ces loups qui ont vite et bien compris qu`il fallait ruser pour happer leur proie.
Il se trouve que ni cet Occident, ni les peuples de ces pays n`ont eu cette prescience du cheval de la fable qui a su se tirer d`affaire en déjouant le plan diabolique de celui-là qui voulait le dévorer.
Les avertissements de ceux qui, connaissant leurs peuples estimaient avec raison que certaines avancées faites dans la précipitation étaient dangereuses voire mortelles, étaient considérés comme des tentatives pour refuser la fameuse démocratie et l`alternance au pouvoir. Il fallait absolument qu`après une dizaine d`années d`indépendance, les pays africains, au plan politique et institutionnel, fussent au même niveau que leur ancien colonisateur.
Après l`écroulement du mur de Berlin en 1990, l`Occident n`ayant plus besoin des voix des "roitelets" nègres aux Nations Unies, déclarait tout de go dans l`un des discours les plus stupides fait à La Baule qu`aucune aide ne serait accordée aux pays africains s`il n`y régnait pas une démocratie parfaite et une alternance irréprochable.
On ne se demandait pas si ces intentions et ces idées si louables étaient réalistes et réalisables sur le terrain. Il fallait y aller et c`est tout.
On oubliait superbement qu`en France par exemple, la démocratie vécue aujourd`hui dans ce pays n`a pas immédiatement succédé à l`Ancien Régime et à la Révolution de 1789 : Révolution française, Directoire, Consulat, Premier Empire, Restauration, Second Empire, etc, des régimes qui étaient tout , sauf démocratiques !
Cela n`avait aucune importance puisque le colonisateur, qui avait tous les pouvoirs sous la colonisation, était censé avoir appris aux Africains les règles infaillibles de la démocratie.
Il fallait, à la hussarde, aller à la démocratie et tout était mis en ?uvre pour qu`il en fût ainsi !
On n`hésitait pas à susciter des rébellions contre des "dictateurs" en fin de vie afin que survînt au plus vite l`ère de la démocratie. Cette obsession de l`Occident pour cette fameuse démocratie allait permettre que des pieds nickelés en politique s`engouffrent dans la brèche pour s`emparer du pouvoir avec la bénédiction des nations dites démocratiques parce qu`ils apportaient enfin cette denrée si rare à leurs populations ! Comment pouvait-on douter un seul instant, que ce combattant de la liberté, ce héros vrai celui-là de la lutte contre le colonialisme et la discrimination raciale qu`était monsieur Robert Mugabé, pouvait devenir autre chose que démocrate une fois parvenu au pouvoir ?
Comment pouvait-on s`imaginer que monsieur Laurent Gbagbo qui, de son auto exil en France, vouait le régime de son pays aux gémonies l`accusant de tous les péchés d`Israël, installerait autre chose que la démocratie dans son pays une fois qu`il accéderait au pouvoir alors même qu`il se déclarait démocrate de gauche ayant à c?ur le bonheur de son peuple "réduit à la misère" par le régime du parti unique ?
N`écrivait-il pas pour proposer une alternative démocratique et pour gouverner autrement ?
Comment pouvait-on penser une seule fraction de seconde que monsieur Moï KIBAKI, arrivé à la tête du Kenya après des élections démocratiques, ne poursuivrait pas ce processus ?
Comment pouvait-on croire que monsieur Mamadou Tandja qui a contribué activement à la rédaction de la constitution de la cinquième République au Niger ne mettrait pas un point d`honneur à veiller à l`application stricte des dispositions de cette constitution ?
Assurément, avec les textes constitutionnels qui ont été élaborés et les hommes "pétris (?)" de démocratie qui accédaient au pouvoir, l`Afrique Noire était désormais sur les rails et faisait de monsieur René Dumont avec son "Afrique Noire est mal partie" un de ces " éternels Cassandre, prophètes d`apocalypses toujours différés" dont parlait l`autre !
Tout est beau, tout est bien, tout est gentil ! On oubliait l`avertissement du poète disant que "tout ira bien demain, voilà notre espérance, tout est bien aujourd`hui, voilà notre illusion !"
Et l`illusion allait être grande et sidérante tant la distance de la coupe aux lèvres était énorme !
Pour avoir été ce héros de l`indépendance de son pays et de la lutte contre le racisme, monsieur Robert Mugabé, une fois au pouvoir, découvrait qu`il était le seul à pouvoir diriger l`ancienne Rhodésie du Sud, aujourd`hui Zimbabwé. Monsieur Josua N`komo, autre héros de la lutte anticoloniale et de la lutte contre le racisme, fut brutalement écarté et les protestations du Matabeland furent écrasées dans le sang, près de 20 000 citoyens Zimbabwéens de cette région y laissant leur vie. Depuis lors, les répressions succèdent aux répressions et c`est un régime de terreur qui fait de monsieur Mugabé le monarque absolu d`un pays exsangue, dont il est sans conteste le propriétaire à vie et même au-delà ! Les sanctions internationales et la mise à l`index du Zimbabwé n`ont pas fait fléchir monsieur Mugabé qui a juste tenté un semblant d`ouverture en permettant l`existence (?) d`une apposition aussitôt muselée et forcée de porter la camisole de force. Régulièrement battu par l`opposition à la dernière présidentielle, monsieur Mugabé, avec l`appui inconditionnel de l`armée et de ses anciens maquisards, décida qu`il y avait eu ballottage et qu`il fallait un second tour où il fut seul candidat réélu naturellement haut les mains.
La crise ainsi provoquée lui imposa un semblant de partage du pouvoir avec un premier ministre, monsieur Tvanguirai le vrai vainqueur de la présidentielle.
A 86 ans aujourd`hui, monsieur Mugabé, qui a décidé de ne plus accepter ce semblant de partage du pouvoir est encore candidat à sa propre succession.
Et pourtant, le Zimbabwe, jadis grenier de l`Afrique australe, manque de tout et la population survit grâce à l`aide alimentaire internationale.
L`inflation dans ce pays est à plus de 100 000% et seuls les fonds envoyés au pays par les Zimbabwéens de la diaspora lui permettent de disposer de quelques devises.
Toutes les infrastructures, tous les équipements de base, pourtant nombreux laissés par la colonisation et le régime ségrégationniste de Ian Smith se sont écroulés.
Si on demandait aujourd`hui aux Zimbabwéens de choisir entre ce régime honni de l`apartheid et celui dit indépendant de monsieur Mugabé, c`est en masse et en ch?ur qu`ils choisiraient le régime de l`apartheid.
Monsieur Mugabé, dictateur sanguinaire, croit malgré tout dur comme fer qu`il est le seul à vraiment aimer son pays et surtout à pouvoir le diriger.
Il pense même que sans lui, le chaos, qu`il a déjà créé, s`installerait au Zimbabwé. Il est donc l`homme providentiel qui doit continuer à enfoncer le peuple dans la misère.
Monsieur Mugabé, qui a entrepris une réforme agraire hasardeuse qui a fait totalement sombrer l`économie du pays, sait que son départ signifie renaissance du Zimbabwé, retour des investisseurs et rédécollage de l`économie.
Il se trouve que monsieur Mugabé aime tellement son pays qu`il n`envisage de le quitter que lorsque le Tout Puissant le rappellera à Lui.
Ainsi, l`Occident découvrait ébahi que le fameux combattant de la liberté, le chantre de la démocratie n`était et n`est qu`un potentat sanguinaire qui n`a d`yeux que pour lui-même, les siens, son clan et ses courtisans.

Concernant
la démocratie,
"repassez demain !"
Depuis l`indépendance du Kenya obtenue dans les années 1960 par le président Jomo KENYATA, la KANU, son parti, a régné en maître et sans partage sur le pays.
Puis souffla l`ère de la fameuse démocratie. Monsieur Arap Moï, qui avait succédé à monsieur Kenyata et était resté deux décennies à la tête du Kenya quittait le pouvoir.
A la faveur des élections qui eurent lieu, monsieur Moï Kibaki l`emportait sur le candidat de la Kanu et devenait président de la République du Kenya.
Naturellement, les promesses furent nombreuses de sa part, qu`il s`empressa d`oublier une fois arrivé au pouvoir.
C`est ainsi que cinq ans plus tard, il était proprement battu à l`élection présidentielle par monsieur Raïla Odinga.
Il se trouve que monsieur Moï Kibaki aimait ( ?) trop son pays pour abandonner si facilement le pouvoir.
Refus donc de sa part de quitter ce pouvoir. Ce qui devait causer 2 500 morts et 300 000 déplacés.
Finalement, une solution bâtarde fut trouvée qui a consisté à laisser la présidence à monsieur Kibaki le vaincu et le poste de premier ministre au vainqueur, monsieur Odinga.
Monsieur Kibaki est ainsi heureux de continuer à jouir des délices du pouvoir sur le corps fumant de ses compatriotes qu`il a délibérément sacrifiés pour ses seuls intérêts égoïstes et mesquins.
Tout le monde se souvient des man?uvres de monsieur Mamadou Tandja pour conserver le pouvoir d`Etat à l`expiration de son deuxième mandat à la tête du Niger. Traficotage de la constitution, dissolution du parlement, suspension du président de la Cour Constitutionnelle, referendum bidon pour la constitution remaniéetout y passa et monsieur Tandja, qui estimait qu`il était le seul à mener à bien ce qu`il avait engagé comme tâches, demeurait au pouvoir pour une période transitoire de trois ans, à l`issue de laquelle il pouvait être de nouveau candidat à la magistrature suprême.

Exit donc la limitation
du mandat
présidentiel à deux !
Si l`armée nigérienne, parce que responsable, n`avait pas pris ses responsabilités pour écarter monsieur Tandja, il serait encore là, enfonçant le Niger et son peuple dans la misère, lui qui niait l`existence d`une famine qui était pourtant réelle et décimait hommes et troupeaux.
Après avoir renversé le président Bourguiba, le président Ben Ali et son clan ont pris la Tunisie pour leur jardin privé.
Le peuple tunisien, après plus de vingt ans de dictature, vient de leur faire savoir à travers la révolution des Jasmins qui les a balayés, que le dernier mot revient toujours au peuple qui subit pendant un certain temps mais ne renonce jamais !
En Côte d`Ivoire, monsieur Laurent Gbagbo qui s`est baptisé opposant historique au Président Houphouët, a passé tout son temps, dans l`opposition, à vouer le régime et le pouvoir Pdci aux gémonies traitant les gouvernants de son pays d`incompétents et de tocards.
Pour monsieur Gbagbo, le parti unique d`abord puis le pouvoir du Président Bédié ensuite et ce malgré le multipartisme né en 1990, n`ont fait qu`appauvrir le peuple ivoirien qu`ils auraient littéralement spolié de tout.
Seul lui, le seul et vrai démocratede gauche de surcroît, était à même d`instaurer la vraie démocratie et surtout de changer le destin du peuple ivoirien en améliorant son sort à tous les rivaux. L`objectif étant fixé, celui d`accéder au pouvoir d`Etat pour servir dit-on, le peuple, tous les moyens allaient être employés pour aboutir à ses fins.
Dans l`imaginaire de monsieur Gbagbo et des militants du FPI, le pouvoir Pdci était prêt de tomber, le Président Houphouët-Boigny vieillissant ne tenant plus ferme la barre.
Le fruit étant mûr, il fallait "l`aller cueillir". C`était l`assaut final décrété un certain 18 février 1992 qui devait sonner le glas du pouvoir PDCI et surtout du pouvoir du Président Houphouët-Boigny.
Ce jour-là, une horde de militants vandales du FPI, armée de bâtons, de gourdins et de produits inflammables déferlait sur le Plateau saccageant tout sur son passage. Mais le pouvoir veillait au gain et malgré les destructions de ces militants FPI déchaînés tels des drogués, cette tentative de déstabilisation qui ne disait pas son nom fut brisée et stoppée net, monsieur Gbagbo le superman, le brave des braves, " le garçon pile" qui n`a peur de rien, trouvait refuge après une course-fuite effrénée dans les sous-sols nauséeux d`un immeuble où il fut cueilli comme un fruit mûr par la police qui n`eut point à faire usage d`aucune arme, parce que le Président Houphouët-Boigny et son Premier ministre d`alors, monsieur Alassane Ouattara, avaient un respect sacré de la vie humaine au contraire de la hideuse et sanglante refondation qui va nous tomber dessus plus tard !
N`oublions pas qu`en 1990 déjà, des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, avec l`appui du FPI, avaient tenté un coup de force qui a connu l`échec ! Avec l`arrivée du Président Bédié au pouvoir, un Front Républicain allait se créer dont le FPI assurait le leadership et dont l`objectif affiché était de rendre le pays ingouvernable pour que tombe ce pouvoir tant abhorré.
Mais la tâche n`était pas aisée, les prouesses économiques du gouvernement du premier ministre Duncan, sous la houlette du Président Bédié, n`offraient pas de raison pour un changement brutal du pouvoir.
C`est dans ce contexte que survint l`élection présidentielle d`octobre 1995. Sachant qu`il ne pouvait pas la gagner, monsieur Gbagbo multipliait à l`infini les obstacles pour, sinon empêcher, du moins retarder, son déroulement.
L`arme suprême qu`il trouva fut le boycott actif où il donnait l`ordre aux militants de sa région de s`opposer par la violence et par le meurtre au vote des allochtones, surtout des Baoulé.
Des centaines de victimes furent ainsi faites pour qui monsieur Gbagbo n`eut aucune compassion, se bornant à dire qu`il assumait ce qui s`était passé.
Le régime du Président Bédié, malgré les impedimenta systématiquement jetés sur son chemin, continuait tranquillement d`?uvrer pour le bonheur du peuple de Côte d`Ivoire.
Ce qui n`était point du goût de monsieur Gbagbo et du FPI qui savaient qu`une croissance proche des deux chiffres et la remise annoncée d`une partie de la dette de la Côte d`Ivoire, ne leur offraient aucune chance pour la présidentielle de 2000. Et fort opportunément, avec le soutien actif du FPI dont nombre de cadres étaient dans les casernes pour pousser les soldats à l`insurrection, un coup d`Etat s`opérait le 24 décembre 1999, salué par monsieur Gbagbo comme étant "un acte salutaire pour faire avancer la démocratie !"
Monsieur Gbagbo et le Fpi se taillaient la part du lion dans le gouvernement de la transition après avoir évincé l`allié Rdr. On pensait que seule la soif du pouvoir et surtout le désir de mieux faire une fois à la tête de l`Etat justifiaient le silence que le FPI et monsieur Gbagbo gardaient face aux dérives du régime de la transition faites de meurtres, d`assassinats, de règlements de compte, de viols et nous en passons, alors qu`en réalité, comme le régime de la refondation va le démontrer, il s`agissait d`une marque déposée de monsieur Gbagbo et du Fpi.
L`élection présidentielle d`octobre 2000 approchant, monsieur Gbagbo et le FPI manoeuvraient pour que les candidats de poids, à savoir messieurs Bédié et Ouattara, fussent écartés.
Un certain homme de droit (?) et de loi (?) se disant président de la Cour Suprême et répondant au nom de TIA Koné allait se livrer à cette basse besogne d`écarter sans raison des candidats volables, vrais et en excellente santé physique et mentale.
Le 25 octobre 2000, sans attendre la proclamation des résultats par la Commission Electorale d`alors et sous prétexte que le général Guéï voulait voler sa victoire, monsieur Gbagbo appelait à descendre dans la rue et se proclamait président de la République. Ce qu`entérina plus le président de la Commission Electorale, un militant Fpi pur et dur. Plus de 350 personnes furent massacrées par les Forces de l`ordre sans qu`on sache qui avait donné l`ordre de perpétrer un tel carnage.
Monsieur Gbagbo et le Fpi pointaient un doigt accusateur sur le général Guéï qui nia avoir donné un tel ordre.
On peut tout de même penser que le crime est plutôt imputable à celui à qui il profite, certains voulant coûte que coûte se donner une âme de combattant pour dire qu`ils ont combattu ( ?) avant d`arriver où ils sont.

Le quotidien que nous donnera plus tard la refondation accrédite cette thèse
Voilà donc le FPI au pouvoir et monsieur Gbagbo, l`amoureux fou de la Côte d`Ivoire et de son peuple, président de la République dont le premier acte fut de mater dans le sang une manifestation du RDR contestant son élection, faisant ainsi des dizaines, voire des centaines de morts dont la parfaite illustration a été le charnier de Yopougon derrière la prison civile.
Bref, monsieur Gbagbo est président de la République et tout le monde attendait les actes de cet homme qui était forcément hyper-compétent, lui qui avait solution à tout lorsqu`il était dans l`opposition.
Et puis, la montagne commença à accoucher d`un souriceau, la première décision du socialiste ( ?) au pouvoir ayant été de se fixer un salaire que ne justifiait aucunement son travail, de même que le salaire et émoluments des ministres, des présidents d`institution, des députés, des conseillers économiques et sociaux, et surtout des Forces de Défense et de Sécurité !
Les fonctionnaires dont les salaires étaient bloqués depuis 20 ans étaient superbement oubliés !
Malgré tout, lorsque monsieur Affi N`guessan, alors premier ministre demanda une trêve sociale d`un an pour dix ans de bonheur, cela lui fut accordé sans aucune hésitation. Les Ivoiriens étaient si sûrs que ce pouvoir se disant de gauche allait tant leur donner qu`ils étaient prêts à lui accorder tout ce qu`il voulait. Cependant monsieur Gbagbo et le FPI, loin d`?uvrer à l`amélioration du sort du peuple, songeaient plutôt à la meilleure manière de conserver le pouvoir.
Il fallait pour ce faire se confectionner un électorat à sa mesure en excluant ceux qu`on trouvait suspects ou susceptibles d`être suspects.
C`est pourquoi, au lieu de poursuivre la confection et la distribution des cartes d`Identité initiées par le premier ministre Ouattara et poursuivies en l`état par le régime du Président Bédié, le FPI décida de créer une autre carte d`identité qui excluait d`office au moins un tiers de la population ivoirienne.

La rébellion qui
allait s`exprimer le
19 septembre 2002
ne pouvait que naître
La crise ainsi créée par le FPI allait être exploitée par monsieur Gbagbo et le FPI pour asseoir un régime d`exploitation et de terreur qui avait déjà pointé du nez avec des morts et des disparitions suspectes constatées avant le 19 septembre 2002.
Mais à partir de cette date, le régime FPI, pompeusement baptisé régime de la refondation va montrer un visage hideux, immonde et obscène qu`aucun régime n`a jamais eu et n`aura jamais en Côte d`Ivoire :
-Enlèvements et disparitions
-Meurtres et assassinats
-Massacres systématiques de populations civiles
-Charniers et fosses communes
-Meurtres et assassinats de journalistes
-Corruption à grande échelle
-Détournements massifs de deniers publics
-Concussion et prévarication
-Déliquescence généralisée de l`Etat
-Destruction systématique du pays
-Mise en coupe réglée du pays avec un pillage en règle des richesses nationales
-Chômage endémique
-Paupérisation de la population et notamment des masses paysannes réduites à la misère la plus noire.
Pendant ce temps, sur nos routes cabossées et défoncées les grosses cylindrées rutilantes éclaboussent à longueur de journée les passants miséreux. Les châteaux et villes de rêve surgissent du sol à une vitesse effrénée. L`île aux milliardaires n`a jamais autant mérité son nom.
Les systèmes scolaires et de santé vont à vau l`eau. Les étudiants qui arrivent à sortir de cet enfer n`ont d`autre destin que de gérer des cabines téléphoniques ou de vendre du garba.
Tout est déglingué dans le pays et les m?urs ont totalement foutu le camp, le premier magistrat du pays exposant notre laideur morale à ses hôtes de marque à Yopougon.
Monsieur Gbagbo et son régime se sont constitués une coterie qui a droit à tout tandis que le peuple dans son immense majorité ne peut pas s`offrir un repas par jour.
Les canons ayant cessé de tonner depuis juillet 2003, calme rompu par la piteuse opération dignité, on espérait que la date des élections allait être respectée en 2005. Mais monsieur Gbagbo, qui se sentait déjà vomi par le peuple, aimait trop ce dernier pour organiser des élections qu`il allait perdre.

De subterfuge en
subterfuge, ces élections furent reportées six fois
Voilà que battu à la régulière le 28 novembre dernier par monsieur Alassane Ouattara, monsieur Gbagbo, avec l`appui d`un quarteron d`officiers refuse de lâcher prise et de quitter le pouvoir. Aujourd`hui nous en sommes à près de 400 morts faits par les Forces dites de Défense et de Sécurité fidèles à monsieur Gbagbo, sans compter les disparitions sans nombre.
En dix ans de pouvoir, monsieur Gbagbo, parce qu`il aime de façon toute particulière la Côte d`Ivoire et son peuple a fait plus de 5000 morts dans la population ivoirienne ce que n`a pas réussi à faire le détestable colon. Les blessés et les disparus se comptent également par milliers. Ils sont tous ainsi ces dictateurs qui arrivent au pouvoir avec la caution de l`Occident parce qu`ils ont brandi et braillé le mot démocratie.

Une fois au pouvoir,
on découvre que
ce sont des monstres
à visage humain
François Duvalier de Haïti, dans l`opposition était un défenseur farouche des droits de l`homme, un leader populaire et populiste qui promettait au peuple haïtien de lui décrocher la lune. On a vu ce qu`il est devenu une fois au pouvoir avec ses fameux tontons macoutes. Le Père Aristide Bertrand, prêtre des quartiers pauvres et misérables de Port- aux- Princes était le candidat rêvé pour sortir le peuple haïtien de la misère. Une fois à la tête de l`Etat, il a vite oublié qu`il a été prêtre et qu`il a donné au peuple haïtien l`illusion qu`il était de son côté. Pour en revenir à la Côte d`Ivoire, monsieur Gbagbo et le FPI qui n`ont jamais apporté la moindre petite pierre à l`édification de ce pays, ont décidé notre pays est désormais leur propriété. Toute l`économie, tout ce qui procure la moindre ressource se trouve désormais entre les mains de monsieur Gbagbo, de son clan, de son camp et des siens.
Quand on ajoute ces crimes économiques à ces horribles crimes de sang, comment peut-on imaginer que monsieur Gbagbo quitterait si facilement le pouvoir ? Ce que nous appelons aujourd`hui pudiquement crise post-électorale, en réalité, est un brigandage électoral prémédité ne surprendre donc personne.
Nous osons espérer que l`Occident y regardera désormais par deux fois avant de soutenir un candidat se disant démocrate. Nous osons surtout espérer que les peuples fuiront désormais le chant des sirènes et les miroirs aux alouettes, retenant que "tous les changements, même les plus souhaités ont leur mélancolie" et surtout ce refrain du bélier de Yamoussoukro : "le vrai bonheur, on ne l`apprécie que lorsqu`on la perdu." Nous croyions naïvement et sottement, séduits par les "doux mensonges" du FPI, que nous étions dans la géhenne avec le PDCI, très rapidement avec ce que nous a montré la refondation, nous ne finissons pas de demander l`exeat !
Doubé Binty



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