vendredi 28 janvier 2011 par AFP

PARIS - La France privilégie les sanctions financières, plutôt qu`une intervention militaire africaine, pour forcer le président sortant de Côte d`Ivoire Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir, a déclaré vendredi la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie.

Interrogée sur la chaîne I-télé et Radio Classique, la ministre a affirmé que les chefs d`Etat de l`Union africaine, qui se réuniront dimanche à Addis Abeba, allaient accroître la pression sur Laurent Gbagbo. "Il y aura probablement des mesures supplémentaires qui vont être prises à cette occasion", a-t-elle dit.

Le président Nicolas Sarkozy, président en exercice du G8 et du G20, doit participer à ce sommet de l`UA.
Selon Mme Alliot-Marie, une opération militaire de la Communauté des Etats indépendant d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) pour chasser Laurent Gbagbo "ne peut être qu`un dernier recours que nous voulons absolument éviter".

"C`est la raison pour laquelle nous essayons d`agir par le biais des pressions sur tous ceux qui refusent autour de M. Gbagbo --et sur M. Gbagbo lui-même-- d`accepter les résultats des élections où les Ivoiriens se sont très clairement prononcés", a-t-elle déclaré.

Pour la communauté internationale, c`est Alassane Ouattara, déclaré vainqueur des élections par la commission électorale ivoirienne, qui est le président de la Côte d`Ivoire. Mais Laurent Gbagbo, proclamé vainqueur par le Conseil constitutionnel, se maintient au pouvoir depuis le second tour du scrutin qui a eu lieu le 28 novembre.

La France compte sur les sanctions financières pour faire partir Laurent Gbabgo. "Ce que nous essayons de faire, c`est de le couper de ses sources financières, qui permettent notamment de payer l`armée", a expliqué Mme Alliot-Marie. Dans quels délais, une telle démarche est-elle susceptible de produire ses effets ? "Je ne peux pas le dire au jour près", a-t-elle admis.

L`Union européenne a notamment gelé à la mi-janvier les avoirs financiers de Laurent Gbagbo et de quelque 90 personnes membres de son entourage. Par ailleurs, les institutions financières communes aux Etats d`Afrique de l`Ouest ne reconnaissent plus que la signature d`Alassane Ouattara.

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