vendredi 28 janvier 2011 par Nord-Sud

L'attaque folle et éhontée de l'agence nationale de la Banque centrale, mercredi, à Abidjan, par le camp Gbagbo ne restera pas impunie. Les autorités monétaires de la Bceao ont haussé le ton, hier, depuis Dakar. Dans un communiqué signé du gouverneur par intérim de la Banque centrale, Jean-Baptiste Compaoré, l'institut d'émission entend sévir contre les responsables de cet acte de banditisme suranné et flagrant. () Dispositions sont en cours pour qu'en accord avec le président en exercice de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement et le Conseil des ministres de l'Union, en relation avec le président Alassane Ouattara, les réponses appropriées soient apportées dans les meilleurs délais à cette situation sans précédent dans l'Union. Pour l'heure, toutes les agences de la Bceao installées sur le territoire de la Côte d'Ivoire sont fermées jusqu'à nouvel ordre (), a précisé le remplaçant temporaire de Dacoury-Tabley, l'ex-gouverneur. Rappelant les faits, il a soutenu que le camp du président déchu Laurent Gbagbo a informé la Banque des banques qu'il a décidé de réquisitionner les installations ainsi que le personnel de la Direction nationale (Dn) pour la Côte d'Ivoire, et de nommer les responsables de ladite Dn. Le 26 janvier 2011, les locaux de la Banque Centrale ont été investis et le personnel qui s'y trouvait a été retenu pour effectuer différentes opérations relevant des missions dévolues à la Banque Centrale, critique le patron intérimaire de la Banque centrale. Selon lui, la Bceao proteste vigoureusement contre cette décision de réquisition ainsi que celle de nomination d'un directeur national, prises en violation flagrante des engagements internationaux pris par l'Etat de Côte d'Ivoire, en particulier à travers le Traité de l'Umoa. M. Jean-Baptiste Compaoré a rappelé que la Bceao, Institut d'émission commun au Bénin, au Burkina Faso, à la Côte d`Ivoire, à la Guinée-Bissau, au Mali, au Niger, au Sénégal et au Togo, est un établissement public international régi par les dispositions du Traité de l'Umoa du 20 janvier 2007, des Statuts et du Protocole relatifs aux privilèges et immunités de la Banque Centrale qui y sont annexés et en font partie intégrante. Aux termes de ces textes, les locaux de la Banque Centrale sont inviolables .

Cissé Cheick Ely


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