vendredi 18 fevrier 2011 par AFP

Le gouvernement d`Alassane Ouattara, reconnu président ivoirien par la communauté internationale, a rejeté vendredi la réquisition de deux filiales de banques françaises annoncée par son rival, le chef d`Etat sortant Laurent Gbagbo.

Les réquisitions de la SGBCI et de la Bicici, respectivement filiales de la Société Générale et de BNP Paribas, décidées jeudi "en toute illégitimité et en toute illégalité, sont nulles et de nul effet", affirme dans un communiqué le porte-parole Patrick Achi.

Selon lui, la fermeture cette semaine de la plupart des grandes banques commerciales a été engendrée par les "agissements" du gouvernement Gbagbo "tendant à saper les bases même de notre système bancaire et financier, à compromettre la sécurité de l`épargne des populations aussi bien que des opérateurs économiques".

Le gouvernement Ouattara "tient Laurent Gbagbo et son gouvernement illégitime pour personnellement responsables des conséquences de cette fermeture, en particulier des souffrances grandissantes qu`elle inflige" aux Ivoiriens.

Laurent Gbagbo a annoncé jeudi soir son intention de "prendre le contrôle" de banques qui ont fermé provisoirement cette semaine, notamment la SGBCI et la Bicici, afin d`"assurer l`accès des Ivoiriens et des opérateurs économiques à leurs avoirs" dans "les plus brefs délais".

La déstabilisation du secteur bancaire qui a mené à ces fermetures est une conséquence de la crise post-électorale opposant M. Gbagbo et M. Ouattara.

La France, ex-puissance coloniale, a "condamné" vendredi l`annonce de "la nationalisation" de banques étrangères, tout en la jugeant sans "effet en droit puisqu`elle émane d`autorités qui ne sont pas légitimes".

Vendredi, des éléments des forces de sécurité fidèles au sortant avaient pris position à Abidjan devant les sièges de la SGBCI et de la Bicici.

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