vendredi 25 fevrier 2011 par Le Parisien

Des échanges de tirs ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi dans la capitale politique ivoirienne Yamoussoukro. Selon les témoins, ces tirs se sont produits entre les forces d'ordre fidèles au président sortant Laurent Gbagbo et les habitants du quartier favorable à Allasane Quattara, reconnu président par l'ONU.

Dans le quartier de Dioulabougou on a entendu des détonations toute la nuit. Selon un journaliste ivoirien des coups de feu sporadiques étaient toujours entendus vers 8 heures ce vendredi matin.

Ce sont les Forces de défense et de sécurité (FDS) qui ont ouvert le feu. Ces échanges de tirs surviennent alors que la situation dans le pays se dégrade. Les combats entre FDS et ex-rebelles alliés à M. Ouattara se sont déroulés jeudi dans l'Ouest du pays. Le jour même, le camp Gbagbo a affronté un groupe armé à Abobo, le quartier de la capitale économique, Abidjan. Les habitants continuent à fuir ce quartier désormais surnommé Bagdad en raison de la violence qui y règne.

Cette crise née de l'élection présidentielle du 28 novembre, a fait au moins 15 morts au cours de la semaine écoulée et au moins 315 morts depuis mi-décembre, selon La Division des droits de l'Homme de l'Onuci. Les diplomates africains insistent pour que toute action militaire contre M. Gbagbo soit placée sous le contrôle de l'ONU.

Nouveaux incidents à Abidjan

Des incidents ont éclaté vendredi matin à Abidjan dans un bastion du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, entre jeunes pro-Gbagbo et partisans de son rival Alassane Ouattara, au cours desquels un bus a été incendié, ont indiqué des habitants.
Dans le quartier de Yopougon (ouest), des jeunes pro-Ouattara ont incendié un bus et les jeunes patriotes pro-Gbagbo ont répliqué en brûlant plusieurs mini-cars ("gbakas"), un mode de transport collectif réputé contrôlé par le camp adverse, ont déclaré à l'AFP plusieurs témoins.
Par petits groupes, les "patriotes" armés de gourdins et de cailloux ont interdit durant la matinée la circulation aux "gbakas" dans le secteur devenu pratiquement désert, et où la plupart des magasins avaient fermé, a constaté un journaliste de l'AFP, qui a vu un jeune soupçonné d'être un partisan de M. Ouattara se faire tabasser.
Le calme est ensuite revenu et les habitants se pressaient de nouveau dans les rues en fin de matinée, a raconté une habitante.

LeParisien.fr avec AFP ... suite de l'article sur Le Parisien

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