La journée mouvementée qu'ont vécue hier les habitants de Yopougon s'est soldée par un mort, un bus de la Sotra saccagé et brûlé, sept gbaka incendiés ainsi qu'une mosquée partie en fumée. Comment en est-on arrivé là? Selon des témoignages recueillis sur place, tout a débuté peu après 7h, au niveau du carrefour Bel Air, où un bus à destination d'Adjamé a été saccagé puis incendié par une horde de partisans d'Alassane Ouattara. Ceux-ci ont indiqué obéir au mot d'ordre de la
révolution lancé par Soro Kigbafori Guillaume. L'information vite relayée auprès des jeunes patriotes a provoqué une colère générale. Des manifestations organisées spontanément en représailles ont occasionné le saccage et l'incendie de sept gbakas sur la voie principale de la plus grande commune de la Côte d'Ivoire acquise au président Laurent Gbagbo. Continuant sur leur lancée, les jeunes patriotes ont investi le sous-quartier Yaossehi, réputé être le nid des tueurs du RDR. C'est donc une foule en colère, qui a mis le feu à la mosquée du coin pour dit-elle déloger les mercenaires, peu après 13h. Il faut toutefois souligner que des détonations fortes ont
été entendues pendant plus d'une heure dans ce sous-quartier. Un assaillant a été tué. Tandis qu'un jeune suspect, sous bonne escorte a été conduit au commissariat de police du 16ème arrondissement par les manifestants. Ces manifestations provoquées par les hommes armés à la solde d'Alassane Ouattara ont entraîné la paralysie de la circulation de l'école et des activités économiques hier, à Yopougon.
Enfin, les tueurs du RDR ont attaqué, selon des sources policières, hier aux environs de 1h du matin, le commissariat de police du 6ème arrondissement de Koumassi.
Venus à pieds, les assaillants ont tiré pendant plus de 30 mn, à la kalachnikov et lancé des grenades, sur les locaux de la police. Fort courageusement, les policiers ont réussi à repousser les assaillants.
Didier Keï