lundi 28 fevrier 2011 par Le Patriote

Abobo. Rond point de la commune. Ce samedi 26 février, il y a du monde sur cette place martyrisée. Au milieu du cercle humain, des hommes tiennent la parole. Il y a longtemps que cela n'est pas arrivé. Un meeting sans accrochage entre populations et soldats pro-Gbagbo. Ce jour, plusieurs centaines d'habitants d'Abobo se sont donné rendez-vous. Pour une fois, depuis la crise postélectorale, ce rassemblement s'est tenu sans violence. De façon spontanée, ces populations sont sorties avec des posters du Président élu de la Côte d'Ivoire et scandé des ADO Président ADO Président . Pendant toute la matinée, ces elles ont bravé la peur et les tueries des mercenaires, miliciens et autres soldats pro-Gbagbo. Ces dernières, depuis plusieurs semaines, endeuillent les vaillantes populations de la commune, qui ont commis l'erreur d'avoir voté massivement pour Alassane Ouattara. Ces violations massives des droits de l'homme ont poussé les populations à se réorganiser pour porter la riposte et affronter ces forces du mal. D'où, les échanges de tirs et affrontements sanglants qui plongent la commune dans le désastre depuis des semaines. Les différents intervenants au meeting improvisé de samedi, ont félicité les populations pour leur bravoure et indiqué que leurs souffrances prendront fin, très bientôt . Les forces de l'ordre à la solde de Laurent Gbagbo sont malheureusement revenues à la charge, une fois la nuit tombée. Ces dernières n'ont pas manqué de pilonner, comme à leur habitude, les populations civiles. Une fois encore, selon des témoins, Laurent Gbagbo aurait conduit d'autres mercenaires à l'abattoir. Au rond point d'Abobo, ces derniers seraient tombés dans une embuscade. A l'exception du chauffeur, selon des témoins, tous les occupants du cargo militaire, auraient été tués. Cette énième attaque des soldats pro-Gbagbo a occasionné une panique au sein du personnel médical de la commune. Les hôpitaux Félix Houphouët-Boigny et Henriette Konan Bédié ont été fermés depuis ce samedi. Les tirs sporadiques des soldats et leur descente dans nos établissements ne créent pas la sérénité. Nous avons fermé, en attendant que les choses se calment , nous a indiqué au téléphone et sous le couvert de l'anonymat, un responsable administratif en poste dans l'un de ces deux établissements sanitaires. L'insécurité s'est, selon des témoins, généralisée dans la commune. Plutôt que de sécuriser la population, les FDS pro-Gbagbo, se donneraient à une chasse à l'homme. Pourtant, les revers devant le fameux commando invisible ne se comptent plus. La dernière en date, est celle qu'ils ont subie ce samedi, avec plusieurs morts. C'est la Côte d'Ivoire qui est ainsi endeuillée. Il est temps que Laurent Gbagbo comprenne que la voie qu'il a empruntée est sans issue.
Thiery Latt


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