mercredi 2 mars 2011 par Le Temps

Depuis quelques jours, les lignes de front se sont à nouveau embrasées. Ce, par la volonté de la coalition rebelle qui craint que les conclusions du panel des chefs d'Etat de l'Union africaine mettent à nu sa forfaiture. Les Fds peaufinent lentement mais sûrement leur stratégie de redressement des lignes qui ont quelque peu bougé.

Le flot humain venant d'Abobo et certainement d'Anyama continue de déferler sur les quartiers environnants notamment Cocody Angré. Fuyant la terreur des hommes en armes aux ordres de la coalition Onuci-Licorne-Rebelles. Les témoignages édifient plus d'un. Des cadavres jonchent l'asphalte. Les morts se comptent aussi au sein de la population civile, victimes des exécutions sommaires du commando invisible que de nom, mais très visible par ses pratiques rituelles qui le rapproche de Ouattara. Les Fds tentent de reprendre la main. Une tâche rendue difficile par le fait que ces guerriers se fondent aux populations civiles pour tendre des embuscades meurtrières aux Forces loyalistes. Les hommes en armes qui bénéficient de l'appui en logistiques et en renseignements de l'Onuci, de la Licorne et en hommes du Burkina Faso imposent aux Fds une guérilla qui donne l'impression aux Ivoiriens qu'ils ont le dessus sur les hommes de Mangou. La vérité, c'est que l'ennemi a essuyé de lourdes pertes. Les Fds qui ont compris qu'elles ne livrent pas une guerre classique, ont vite fait de rectifier le tir en adaptant leur stratégie à la guérilla. Et, depuis, particule, par particule, elles avancent vers l'anéantissement total de la rébellion qui a pris pied à Abobo. Des informations font état de ce que l'infiltration des rebelles, via les trains, continuent et de nombreux blessés reçoivent, au secret, des soins dans les quartiers précaires de Cocody, Gobelet. Pour tout dire en un mot, même si des rebelles sont encore visibles dans certaines poches d'Abobo et d'Anyama, leur départ, selon une source proche des renseignements est une question d'heures et surtout de stratégie militaire qui se peaufine. Sur le front centre, les récents combats dans la capitale politique ont montré à quel point le commandant du théâtre des opérations, Boniface Konan, n'est pas prêt à céder un micron de terrain à l'ennemi. Lui et ses hommes ont été simplement sans pitié pour les rebelles. Il se murmure dans son entourage qu'à la prochaine provocation des hommes de Soro, la course poursuite pourrait bien se terminer dans les rues de Bouaké. Après l'assassinat lâche d'un policier par l'Onuci à Daloa, les Fds basées dans la cité de l'Antilope ne décolèrent pas. Elles mettent en garde les soldats de la paix (sic !) sur leurs dérapages qui, susurrent-elles, finiront tôt ou tard à déboucher sur un bain de sang. Parce que, disent-elles, on ne peut tuer impunément des soldats alors qu'ils ne sont pas en situation de belligérance. En tout état de cause, les Fds sont en état d'alerte maximale à Daloa. Ce qui leur a permis de mettre le grappin sur des soldats burkinabé qui tentaient de s'infiltrer dans la ville, au moyen de motocyclettes. En ce qui concerne, l'Ouest, la zone, c'est peu de le dire, est en ébullition. Les rebelles appuyés par l'Onuci et la Licorne ont encore tenté lundi, de prendre la ville stratégique de Duékoué. Mais la puissance de feu des Fds les a fait fuir. Même si Zouhan-Hounien et Bin-Hounien, sont tombés dans l'escarcelle rebelle, les Fds tiennent fermement le verrou qui mène au port de San Pedro. Depuis quelques jours donc, les combattants des mouvements d'autodéfense de Mao Glofiéi, très aguerris, sont sur le pied de guerre. En un temps bref, ils ont repris aux rebelles, les villes de Bin-Hounien et Zouan Hounien, avant que la Licorne et l'Onuci ne prêtent main forte à la rébellion, en déroute. Ce qui apparait dans le camp rebelle comme des victoires n'est, en réalité, qu'une tempête dans un verre d'eau. Les lignes ont certes été secouées, mais elles n'ont pas vraiment bougé. Au lieu de tempérer l'ardeur belliciste de Ouattara et ses hommes, Ban Ki-moon préfère hurler sur une prétendue violation d'embargo. Alors que les rebelles sont massivement armés via le Burkina Faso, Ban Ki-moon fait l'aveugle, et trouve dans une rare hypocrisie de la voix pour porter des accusations fantaisistes contre le pouvoir légal de Laurent Gbagbo. Une sorte d'intimidation qui ne devrait pas émouvoir les autorités ivoiriennes. Parce que l'arnaque est grossière. On surveille Gbagbo comme du lait sur le feu, et au même moment on convoie des armes lourdes à Bouaké au profit de la rébellion. Pour déséquilibrer les forces en présence, en vue de parfaire le coup d'Etat électoral. Simplement nauséeux !

Tché Bi Tché

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