jeudi 3 mars 2011 par Le Temps

En vue d'asphyxier le régime du président de la République, Laurent Gbagbo, Nicolas Sarkozy et l'Union européenne ont mis un embargo sur le cacao de Côte d'Ivoire. Conséquence de cette décision, le cacao n'est plus exporté dans les différents pays de l'Union européenne et particulièrement en France. Et les producteurs n'arrivent plus à se prendre en charge. Pour marquer leur mécontentement, les planteurs de Côte d'Ivoire multiplient les actions contre la France et la communauté économique de l'Union européenne. Récemment, le Conseil des sages de la filière, à travers son président Georges Bléhoué Aka est allé brûler devant le siège de la délégation de l'Union européenne à Abidjan, plusieurs sacs de cacao. Pour le président du Cns, c'est un véritable génocide que l'Union européenne est en train de commettre sur les producteurs ivoiriens. Après ce signal fort, le mouvement de protestation des producteurs est en train de gagner le pays profond.

Lundi, les producteurs de la région de Divo, étaient mobilisés pour contester cette décision de l'Union européenne et de Nicolas Sarkozy. Selon Christophe Douka, le président du plus grand syndicat des producteurs de cette région, il n'est pas normal pour Paris et Bruxelles de prendre une telle décision qu'il a qualifiée d'inique. Après Divo c'est au tour des producteurs du département d'Alépé de monter au créneau. Hier, mercredi, ces derniers ont condamné avec la dernière énergie, ce qu'ils qualifient d'absurde et de méchanceté de la part de l'Union européenne et de Nicolas Sarkozy. Plusieurs producteurs de différentes régions productrices du cacao entendent entrer en action. C'est le cas, par exemple, de Soubré, Gagnoa, Issia, San Pedro, Abengourou et Abidjan pour dénoncer la déstabilisation du premier producteur mondial du cacao.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr

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